Farinet pour rêver et encore rêver

M. Jean Studer, de Neuchâtel

LA BANQUE NATIONALE CHEZ FARINET

C'est le nouveau président de la
Banque Nationale
M. Jean Studer, de Neuchâtel,
qui a été invité jeudi à venir tailler la Vigne du Faux monnayeur Farinet à
Saillon. Il était entouré de plusieurs personnalités du monde politique et
bancaire qui avaient répondu à l'invitation de M. Maurice Tornay, un conseiller
d'Etat valaisan.
En tirant avec le fusil du
hors-la-loi M. Studer lança ce message aux terriens: "Aimez-vous ou
disparaissez. Somme par ailleurs de brûler un billet de mille de la Banque
Nationale ou un billet de 25 frs de Farinet, M. Studer, par respect pour
l'argent qui doit aider l'homme à mieux vivre brûla sans hésiter le billet de
Farinet.

La fête de l'Inconnue...
UN MOMENT D'ETERNITE...
Aucune des dix familles qui "revendiquent" le corps de l'Inconnue du Rhône n'a jugé bon de recourir au test ADN pour éclaircir éventuellement son identité. Cela pour des raisons pratiques, financières mais plus encore pour conserver le mystère et permettre, à plus de familles dont les disparus n'ont jamais été retrouvés, d'avoir un endroit pour se recueillir.
Du même coup, une centaine de personnes ont participé le premier dimanche de juin à la fête sur la Colline Ardente. "Un moment d'éternité" devait noter une dame de St-Pierre-de-Clages,
résumant l'émotion générale et la ferveur qui se dégagèrent de cette journée.
Cela surtout... grâce au Père Nicolas Buttet qui assura messe et sermon, au choeur des armaillis dirigé par Michel Corpateau et aux Amis de Farinet qui ont su donner à la manifestation le sens sacré et amical qu'elle méritait.

Au cours de ce premier week-end de juin, Guy Gilbert, l'apôtre des loubards, figure emblématique du clergé des banlieues sensibles de Paris, a été invité par les Amis de Farinet, "bandit au grand cœur", a venir inaugurer à Saillon (Valais) la nouvelle tombe de l'Inconnue du Rhône. Il y a trente ans, en effet, une femme sans tête, jamais identifiée, a été retrouvée dans le fleuve et enterrée dans le bourg médiéval valaisan. Une dizaine de familles de Suisse et de l'étranger - certaines étaient présentes sur place ce week-end - revendiquent cette tombe pour la simple raison qu'un des leurs a disparu, en montagne ou dans le fleuve peut-être, sans avoir été retrouvé.
En marge des cérémonies anniversaires, les Amis de Farinet qui célèbrent chaque année la mémoire de l'Inconnue, ont déposé dans la nouvelle tombe des ossements ramenés par des hommes-grenouilles lors de plongées sportives dans les eaux du fleuve. Le Rhône a englouti en effet, sans jamais les rendre, de nombreuses personnes dans le passé, lors d'inondations et de drames divers. Guy Gilbert a rappelé leur mémoire et dit sa messe à leur intention en présence de centaines de fidèles entourant le président du Grand Conseil valaisan. La nouvelle tombe, inaugurée à la suite de la désaffectation de l'ancien cimetière, porte ces mots inscrits dans la pierre: "Ici repose l'Inconnue du Rhône... et avec elle le souvenir de tous les disparus jamais retrouvés".

Dimanche 5 juin 2011
Fête populaire dès 10 h. au cœur du bourg médiéval de Saillon, avec messe en plein air à 11 h. par le
Père Guy Gilbert,
L’apôtre des loubards et des cabossés de la vie, "le curé de choc" des banlieues sensibles de Paris. Il assurera messe et sermon. Il inaugurera à 10 h. 30, avec flûte et tambour,
la nouvelle tombe de l'Inconnue du Rhône. Il célébrera la messe sur la place du village, près du cimetière, pour tous les disparus jamais retrouvés, dans le souvenir bien sûr de "la femme sans tête" dont le Valais se souvient depuis trente ans.
Trente enfants du Chœur de St-Guérin, de Sion, - ceux qui ont chanté avec Hugues Aufray - animeront cette journée. Comme chaque année les autorités assisteront à la cérémonie, à commencer par le nouveau président du Grand Conseil valaisan, M. Jean-Albert Ferrez.
Entrée libre partout. La quête sera remise intégralement à Guy Gilbert, figure emblématique dans la turbulence des temps que nous vivons.
IMPORTANT: Guy Gilbert inaugurera la veille, à 18 h.
la nouvelle Croix de la Colline Ardente. Il donnera à 20 h. 30 au collège de Saillon une conférence publique gratuite sur son activité de prêtre en milieux difficiles.
Rens. év. 027 322 66 66
farinet@netplus.ch

Lancée par les Amis de la Passerelle, la Via Farinetta, une voie alpine dissimulée dans la nature, est bientôt terminée.
Elle sera inaugurée au début de l'an prochain. Cette Via Ferrata, se situe dans les gorges de la Salentze, entre Saillon et Leytron. C'est le décor qui a fasciné Gustave Courbet, celui où
bouillonnent les eaux chaudes des Bains des deux communes, le rocher creusé en "bisse" par Maurice Barman, le héros de la "Jeune Suisse", la source mythique d'où jaillit la légende de Farinet puisque c'est là, en avril 1880, à 35 ans, que prit fin son aventure, chantée, après Ramuz et Barrault, par tant de poètes et d'artistes.
Des gens de partout veulent être partenaires
Cette voie a été menée à terme par une association animée par Benjamin Roduit, Willy Fellay et Jean-Michel Buchard. Un sacré trio. La démarche fut d'emblée soutenue par les Communes de Saillon et Leytron, les Sociétés de développement et les Centres thermaux de la région, le Service cantonal de développement économique, la Loterie romande, les guides du Valais romand mais aussi par le peuple, des gens de partout, une équipe de copains unis sous la dénomination "La Bande des Cent". Les premiers à donner leur accord, après le noyau dur de Farinet, furent des personnalités tels que Sepp Blatter, Léonard Gianadda, Gilbert Albert, Jean-René Fournier, Domenico Savoye, Benjamin Haller, Henri Trono, Christian Varone, Elisabeth Arnold, Georges Roten, Jürg Stâubli et bien d'autres. Grâce à Internet, plusieurs amis étrangers, de Bretagne et d'Asie, qui connaissent l'endroit par Farinet, ont voulu être du groupe.
Hans Erni, à 102 ans, veut Doris...
L'artiste suisse par excellence, Hans Erni, a tenu à faire partie de la bande. Il a voulu que son épouse Doris soit aussi dans le coup, dès qu'il a su que "les escaladeurs de rêve" allaient grimper au pied de la Colombe de la Paix dont il est l'auteur. Tous auront leur nom inscrit dans la montagne au sommet de cette "Via fantastica". La Bande des Cent voit aujourd'hui accourir en son sein des amis de l'abbé Pierre, du Dalaï Lama, de Zidane et autres stars. Chacun est désireux d'offrir aux sportifs de ce pays et d'ailleurs, un terrain de jeux fabuleux en cet endroit hanté toujours par tant de légendes et de mystères.

Le Musée valaisan de la vigne et du vin a pour mission de conserver la mémoire de la vigne et du vin en Valais, de recueillir la parole des hommes qui produisent ce breuvage symbolique élevant une société au rang de civilisation.

Ce devoir de mémoire implique, au nom de la science, de briser des mythes, de dépasser la simple légende, de bousculer des évidences, de contrarier les certitudes.

Ce devoir de mémoire implique aussi que l’on conserve la trace des mythes, des croyances, des rituels qui font du vin plus qu’un simple breuvage. Le mythe de Farinet est bien une réalité, un mythe bien ancré dans la réalité valaisanne, un mythe qui rassemble les hommes et les fait se dépasser, un mythe qui porte les couleurs du Valais bien au-delà de nos frontières.
Ce sécateur en est la trace tangible. Il est le symbole de cette rencontre magique avec Pierre Arditi sur la colline mystérieuse de Saillon en décembre dernier. Il trouvera une place de choix dans la collection du Musée de la vigne et du vin et je te dis merci Pascal, merci les amis de Farinet de partager avec nous ces instants inoubliables.

Coup de cœur pour les "cabossés de la vie"
ROUVINEZ SORT LE FUSIL
DU DALAI LAMA
Didier Défago, Bernadette Chirac, Sylvain Saudan, Pierre Arditi, Hans Erni, Michel Leeb, Elisabeth Kopp, Gérard Lenorman, deux commandants de police cantonale... Ils sont nombreux les "saisonniers d'un jour", à avoir, ces derniers temps, travailler la Vigne à Farinet. Plusieurs l'ont fait sous la conduite de Jean-Bernard Rouvinez. La vendange de ces "Pèlerins de l'Espoir" a été pressée sur place, parfois pieds nus et mis en bouteille. Rouvinez décide, d'entente avec les Amis de Farinet, de sortir un flacon-canon, "Le Sang de la terre", en forme du fusil, celui de Farinet... ou du Dalaï Lama, puisque le chef tibétain, est encore propriétaire du domaine. Plusieurs femmes de renom ont été contactées pour le remplacer mais aucune ne s'est sentie digne de lui succéder.
Les Frères Rouvinez figurent parmi les œnologues les plus "futés" de Suisse. Ils dirigent des Caves, bien connues en Valais, dont les "Caves Rouvinez" à Sierre, bien sûr. Les 1000 fusils, de cette fameuse cuvée, sont tous numérotés. Une aubaine pour les collectionneurs et les amateurs de cadeaux. Il s'agit d'un pinot noir 2010, à 13 degrés, vendu au prix de 30 frs, sans aucun bénéfice pour les auteurs de cette initiative axée sur le bénévolat et la générosité. Cette cuvée permettra une nouvelle Bourse en faveur des "cabossés de la vie", selon le mot de l'abbé Pierre venu tant de fois à "sa Vigne". Il aurait aimé, lui aussi, tirer avec ce mousquet légendaire, mais a renoncé, par respect pour le Dalaï Lama qui, fusil en main, a caressé l'arme en riant. "Vous avez banalisé la violence. On ne vous laissera pas banaliser l'Amour".
Les Amis de Farinet rappellent, sur la contre-étiquette, que le fusil n'est pas une arme "en soi" mais un cri de joie... La poudre a été inventée par les Chinois, y a des millénaires, pour faire du bruit et éclairer les nuits d'allégresse. Farinet n'a jamais tué personne. On tire en Valais, à la Fête-Dieu ou pour enterrer sa vie de garçon. On tire dans les Cours royales pour saluer une naissance. On a tiré à
la mort de Mère Teresa, à l'arrivée de Benoit XVI en Bavière, à la découverte du corps de Tabarly, à l'arrivée du Concorde en Amérique. On tire aux Jeux Olympiques et dans mille autres occasions... pour la plus grande joie de chacun.
Contacts: ROUVINEZ 027-452.22.52 - FARINET 027-322 66 66
et 079 759 80 93

VALAIS
NOUVEAU PRESIDENT
DU GOUVERNEMENT
M. MELLY... AVEC MME MELO
Selon une rotation bien établie, c'est M. le Conseiller d'Etat Jacques Melly, PDC, de Sierre, qui prend la tête du gouvernement valaisan cette semaine, avec entrée en fonction officielle le 1er mai.
M. Melly a voulu que son premier travail, à la tête du canton, en avant-première, soit de venir travailler la "Vigne à Farinet" en faveur des "Enfants du Monde". Son coup de cœur ne s'arrête pas là. Comme M. Melly est président également de tous les étrangers vivant en Valais - ils sont des milliers.
Il a travaillé mercredi "la plus petite vigne cadastrée de la terre" pour leur rendre hommage également.
Joie du public de voir M. Melly, au labeur, poussant la brouette, plantant les échalas, tandis que Mme Lucie Melo, d'origine portugaise, de Sierre aussi, râteau en main,
nettoyait les abords du domaine. Le public fut invité ensuite à poser au nouveau chef du gouvernement les questions les plus sournoises touchant l'avenir du canton.
La cérémonie s'est terminée avec pour tout banquet: pain de seigle, fromage et fendant.

Conte de Noël
Elle a retrouvé l'usage de ses jambes après un choc
Paralysée à l'âge de 13 ans suite à un accident, l'athlète Monique van de Vorst a retrouvé l'usage de ses jambes après une collision à l'entraînement.

le 24 décembre 2010, 23h23
Le Matin

5 commentaires

Le plus beau conte de Noël, c'est Monique qui l'a écrit! La moitié de sa vie, cette Hollandaise l'a passée dans sa chaise roulante. Paraplégique à 13 ans suite à une opération qui a mal tourné, elle s'est transformée en sportive de pointe, double médaillée d'argent à vélo à mains aux Jeux paralympiques de Pékin.

L'objectif fixé, c'était l'or aux Jeux de Londres en 2012. La handicapée passait 30 heures par semaine à l'entraînement lorsque le miracle s'est produit. Percutée par une autre chaise roulante, elle a subi un choc qui a lentement débloqué sa colonne vertébrale. Plus exactement, c'est son cerveau qui a refait marcher ses jambes.

Se tenir debout, c'est un sentiment incroyable pour la sportive: «C'est très agréable de pouvoir regarder les gens dans les yeux quand je marche avec eux dans la rue.» Elle renoncera facilement aux Jeux paralympiques de Londres. Son rêve, c'est de courir un marathon.

Message de Bienvenue de Madame Anne-DominIque ZUFFEREY

Les vendanges tardives. Vigne à Farinet, le 5 décembre 2010. Pierre Arditi.

Le Valais est le pays de la diversité ampélographique. Plus de 60 cépages y sont cultivés. Seuls quelques cépages blancs se prêtent bien à une vendange tardive comme l’Amigne, l’Arvine, la Malvoisie, encore l’Ermitage ou le Sylvaner (Johannisberg en Valais).

Les vendanges s’effectuent en décembre ou janvier selon le choix du vigneron qui respecte en général une date fixe comme celle d’un saint patron (St-Martin). A cette époque de l’année, le gel a causé la chute des feuilles. Sur les sarments, seules les grappes persistent.

L’évaporation concentre le jus et les grains perdent progressivement leur turgescence pour se flétrir. La perte de l’eau augmente autant la quantité de sucre dans le raisin qui peut atteindre des sondages de 130 à 200 degrés oechlés ce qui correspond environ à 300 ou 400 gr de sucre naturel par litre de moût ! La pourriture noble, Botritys cinerea, vient ajouter un atout supplémentaire à la qualité recherchée.

Les vendanges tardives prennent une allure féérique lorsqu’elles sont effectués sur la neige et par beau temps. On ôte d’abord les filets de protection contre les Oiseaux et le Blaireau. La production de raisin à l’unité de surface n’excède pas le quart d’une production normale. Les vins doux et fruités qui en découlent n’ont rien à envier aux meilleurs crus étrangers.

Chartre Grain noble
La Charte « Grain noble » définit les exigences pour la production de ces vins issus de raisins surmaturés sur souche. […] La dégustation dite «de sélection», est réservée aux vins de la Charte Grain Noble ConfidenCiel (GNC) créée en 1996. A l’image de la Confrérie de Saint-Théodule, les signataires de la Charte GNC, défenseurs des grands surmaturés sur souche du canton, font déguster et noter leurs vins par un jury de spécialistes. Les résultats ne sont pas publiés mais servent à sélectionner les vins liquoreux qui représenteront la charte durant les douze mois suivant la dégustation.

… Petit retour en arrière.

Nous savons maintenant que la vigne a existé en Valais bien avant les Romains, depuis l’âge du fer. Néanmoins, avec l’arrivée des Romains en -15 av. J.C. c’est tout un développement de la viticulture qui se produit avec des nouvelles techniques, de nouveaux cépages.

Les romains et le vin doux
Les romains consommaient des vins doux et beaucoup. Ils connaissaient bien la méthode du passerillage, qui consiste à sécher le raisin sur claie jusqu’à ce que la concentration en sucre soit suffisante pour qu’il en reste après fermentation. Pour élaborer du vin doux, ils rajoutaient aussi au raisin en fermentation du moût concentré.
Il est intéressant d’en savoir un peu plus sur ce goût pour les vins doux. Les romains ne connaissaient pas le sulfitage qui permet au vinificateur moderne de contrôler la fermentation et de la mener à son terme sans accident. Le risque de produire du vinaigre était donc élevé et des parades ont du être trouvées pour stabiliser les vins.
L’une d’entre elle est précisément la vinification de vins doux. L’utilisation de raisins surmaturés et l’ajout de sucre sous forme de miel ou jus de raisin concentrés, appelé defrutum, dans le moût en fermentation permettait d’obtenir un degré alcoolique supérieur et une importante teneur en sucre résiduel. Et ces vins se conservent mieux.
L’autre consistait à l’aromatisation généralisée avec du fenugrec (légumineuse au goût de curry), coing, rhizome d’iris etc. et l’adjonction d’éléments naturels divers et variés agissant comme antiseptiques et stabilisateurs comme le sel marin ou le plâtre.
Revenons en Valais
Les vins doux en Valais
A l’époque moderne en Valais, on aime aussi les vins doux. Ainsi, Pierre Reymondin (en 1798) vante la Malvoisie de Sierre: «On a aussi à Sierre une espèce de malvoisie, qui égale presque les meilleurs vins d’Espagne», opinion reprise par Hildebrand Schiner en 1812: «D’abord, le meilleur vin du Valais est la Malvoisie, dont il y a deux sortes, l’amère et la douce; on achète la meilleure chez Mrs Adrien et Maurice de Courten à Sierre.»

Malvoisie et muscat sont les deux cépages dont on trouve des mentions de vinification en vins doux dans notre région au 18e s.

Vins doux étrangers sous le manteau
Les comptes des familles nobles et patriciennes révèlent des importations lointaines, au moins depuis le milieu du XVIIIe siècle. Les séjours mercenaires ont sans doute créé des habitudes, en matière de consommation de vin. Le fait le plus visible et le plus durable en ce domaine est l’importation de vins doux provenant du Sud. On se fait livrer du vin de Chypre, de Malaga, de muscat de la vallée d’Aoste, de muscat de Lunel et de liqueurs de Turin.

A tel point que le gouvernement doit prendre des mesures pour les limiter.

Ainsi le 5 février 1750, on publie à Saillon une ordonnance du gouverneur de Saint-Maurice, fondée sur des décisions économiques prises par la Diète valaisanne dans sa séance de Noël 1719. A propos du vin, on y lit que, «pour éviter les abus et vanités introduites en cette République par la vente des marchandises sous spécifiées», on interdit «l’entrée, vente, usage et débit de toute sorte de vin et eau-de-vie étrangers, tabac, dentelles, mouchoirs de soie, indiennes, mousselines, de tout bétail tant gros que petit, et autre marchandise dont l’usage est inutile au Pays», sous peine de 25 livres d’amende.
Comme cet article renvoie principalement à des denrées de luxe, il vise probablement des vins de valeur, comme ces vins doux et capiteux venus du Sud (AEV, AC Riddes, S 19).

Vous retrouverez, M. Arditi, ces petites histoires et bien d’autres encore, plus sérieuses, dans cet ouvrage « Histoire de la vigne et du vin en Valais » qui a réuni près de 30 chercheurs durant presque 10 ans pour en savoir plus sur notre histoire viticole, une histoire que nous sommes très fiers de partager avec vous.

Anne-Do. Zufferey
Directrice MVVV

Discours de BIENVENUE de MABILLARD

Très cher Pierre,

Il y a, paraît-il, dans la capacité d’émerveillement l’un des secrets de l’énergie vitale. Réenchanter le quotidien en apprenant sans cesse à s’émerveiller de nouveau. Toujours croire à l’impossible. Construire des ponts entre les rives. Se réinventer, se renouveler. Le goût des autres et une capacité d’étonnement que même les plus belles rencontres ne pourront jamais altérer.

Vous rencontrer très cher Pierre, c’est parler avec un homme ouvert, convaincu que tout est possible et animé par une passion que vous avez envie de partager. Vous pensez plus vite que votre ombre. Vous possédez de l’énergie en excédent de bagage. Vous êtes l’acteur qui avance, qui interprète avec un bonheur de gamin lâché en liberté dans l’inépuisable rayon jouets d’un grand magasin, qui aurait stocké ses rêves.

L’œil brille, le ton se fait espiègle. Votre enthousiasme nous transporte et se révèle contagieux.

Insatiable, vous collectionnez les envies.

Et à ce rythme-là, on n’ose même pas imaginer de quoi vous serez capable dans 20 ans. Vous ne vieillissez pas, vous mûrissez. Comme le dit si bien votre ami Jean-Louis Trintignant : « Tant qu’on apprend, on est jeune. »

Il émane de vous un charisme invraisemblable. Sourire en accent circonflexe, malice royale, l’œil vif et le son d’une voix qui reste une signature.

Une fois encore, vous n’avez rien perdu de la plus haute de vos vertus, votre capacité d’émerveillement. Vous êtes toujours entouré d’une aura de respect et d’affection. Votre parcours, votre manière déterminée d’aborder votre métier vous offrent une place à part.

Vous avancez au rythme de vos passions. Le vin, par exemple. Vous en parlez merveilleusement :

Je vous cite :

« Il y a les vins qu’on aime parce qu’on aime les hommes et les femmes qui les ont produits. Il y a les vins qu’on a envie d’aimer pour l’endroit d’où ils viennent et pour la beauté du métier. Et il y a ceux qui vous laissent un souvenir inoubliable parce qu’on les a partagés, et que le vin est aussi un marqueur du temps. »

Je vous cite encore

« Le vin crée, affine et enjolive les rapports humains. »

Très cher Pierre, ces mots sont là pour rappeler que vous êtes ici chez vous !

Je lève mon pouce en signe d’admiration !

Et je pense à cette phrase d’André Malraux : « L’homme est ce qu’il fait ».

Très Cher Pierre, vous pouvez bien faire ce que vous voulez. Vous êtes !

CENT COPAINS AUTOUR D'ERNI

La Via Farinetta
CENT COPAINS
AUTOUR D'ERNI

Lancée par les Amis de la Passerelle, la Via Farinetta, une voie alpine dissimulée dans la nature, est bientôt terminée.
Elle sera inaugurée au début de l'an prochain. Cette Via Ferrata, se situe dans les gorges de la Salentze, entre Saillon et Leytron. C'est le décor qui a fasciné Gustave Courbet, celui où
bouillonnent les eaux chaudes des Bains des deux communes, le rocher creusé en "bisse" par Maurice Barman, le héros de la "Jeune Suisse", la source mythique d'où jaillit la légende de Farinet puisque c'est là, en avril 1880, à 35 ans, que prit fin son aventure, chantée, après Ramuz et Barrault, par tant de poètes et d'artistes.
Des gens de partout veulent être partenaires
Cette voie a été menée à terme par une association animée par Benjamin Roduit, Willy Fellay et Jean-Michel Buchard. Un sacré trio. La démarche fut d'emblée soutenue par les Communes de Saillon et Leytron, les Sociétés de développement et les Centres thermaux de la région, le Service cantonal de développement économique, la Loterie romande, les guides du Valais romand mais aussi par le peuple, des gens de partout, une équipe de copains unis sous la dénomination "La Bande des Cent". Les premiers à donner leur accord, après le noyau dur de Farinet, furent des personnalités tels que Sepp Blatter, Léonard Gianadda, Gilbert Albert, Jean-René Fournier, Domenico Savoye, Benjamin Haller, Henri Trono, Christian Varone, Elisabeth Arnold, Georges Roten, Jürg Stâubli et bien d'autres. Grâce à Internet, plusieurs amis étrangers, de Bretagne et d'Asie, qui connaissent l'endroit par Farinet, ont voulu être du groupe.
Hans Erni, à 102 ans, veut Doris...
L'artiste suisse par excellence, Hans Erni, a tenu à faire partie de la bande. Il a voulu que son épouse Doris soit aussi dans le coup, dès qu'il a su que "les escaladeurs de rêve" allaient grimper au pied de la Colombe de la Paix dont il est l'auteur. Tous auront leur nom inscrit dans la montagne au sommet de cette "Via fantastica". La Bande des Cent voit aujourd'hui accourir en son sein des amis de l'abbé Pierre, du Dalaï Lama, de Zidane et autres stars. Chacun est désireux d'offrir aux sportifs de ce pays et d'ailleurs, un terrain de jeux fabuleux en cet endroit hanté toujours par tant de légendes et de mystères.

Vers la réhabilitation d'Elisabeth Kopp

Vers la réhabilitation d'Elisabeth Kopp
Elle préfère la vigne...
au Conseil fédéral
"Je préfère travailler la vigne qu'être avec ces dames au
Conseil fédéral" a répondu Mme Elisabeth Kopp à un journaliste qui lui demandait ce qu'elle pensait de la nouvelle présence féminine à l'exécutif suprême. Mme Kopp participait samedi et dimanche à St-Pierre-de-Clages et Saillon en Valais à une manifestation organisée sous le titre "Le Valais mystique" par l'écrivain et éditeur vaudois Slobodan Despot.
C'est dans ce cadre qu'elle eut l'honneur de vendanger l'un des trois ceps de la Vigne à Farinet, toujours propriété du Dalaï Lama. La première femme à être entrée au Conseil fédéral fit de cette vendange du raisin de table "dont la Suisse est friande", dit-elle, flanqué d'un vigneron, spécialisé dans cette production .
Les quelque trente personnes qui l'accompagnaient
demandèrent sa réhabilitation officielle et les parlementaires présents annoncèrent qu'ils allaient intervenir aux, Chambres dans ce sens. "Cette femme a trop souffert injustement, déclara Me Edmond Perruchoud, député au parlement valaisan. On ne saurait, sur cette colline de liberté, supporter l'injustice crasse dont elle fut victime et toute la vilenie et la lâcheté dont elle est encore aujourd'hui la cible alors qu'elle a parfaitement accompli sa mission".
Avant de quitter les lieux, Elisabeth Kopp, selon une coutume locale d'origine celte, cassa le verre dans lequel elle avait bu... pour que personne à l'avenir ne puisse connaître ses pensées.
Photos. films, ou renseignements
079 759 80 93 ou 027 322 66 66

Ballade mystique en Valais
Une trentaine de personnes se sont inscrites pour la "Ballade mystique" organisée au coeur du Valais. Les participants visiteront d'abord l'église romane de St-Pierre-de-Clages puis s'engageront sur le
Sentier des Vitraux à Saillon, itinéraire consacré aux valeurs à défendre.
On note parmi les inscrits plusieurs personnalités dont Elisabeth Kopp. première femme à être entrée au Conseil Fédéral. Oskar Freysinger et autres "mystiques" connus.
Les Amis de Farinet rappellent à chacun que sur le parcours on doit éteindre son portable...
Une brisolée sera servie sur la Colline Ardente où le Dalaï Lama possède toujours sa vigne.
ARRIVEE SUR LA VIGNE:14 H. SAMEDI 16 OCTOBRE

LA COLLINE ARDENTE
Site Initiatique - Grotte - Tir au Fusil -
Tonneau de Vin - Concert - Cérémonie Celte
Ce qu'il faut savoir:
Le site est totalement privé. On ne peut y entrer sans autorisation. Les initiateurs ne dépendent d'aucune autorité politique, touristique, viticole ou autre. Ils n'ont rien à vendre.
- On doit s'inscrire par écrit en indiquant jour, heure, nombre de personnes, intentions: FARINET, case 120 CH-1913 Saillon. Rens. 027-322 66 66 Fax: 322 62 68 Mail: farinet@netplus.ch
- L'accès se fait à pied, depuis la Statue de Farinet sur la Place du même nom, au bas du village de Saillon. Il faut être précis.
- C'est une montée d'une heure environ, facile. Une promenade dans l'amitié, la réflexion, axée sur la vie l'homme, les valeurs à défendre. Elle se fait par tous les temps.
- Les cars ne peuvent pas monter vers le site, et les voitures, à l'exception des vignerons au travail, doivent, pour les. handicapés seulement, parquer au Vitrail du Destin, à 100 m. de la Vigne.
- Les participants sont accompagnés. Ils donnent pour le Fonds Farinet, à but humanitaire et culturel, selon leurs moyens:
par ex. 10 frs par personne ou 200 frs pour le groupe.
- Sur place selon les désirs: explications, concert, tir au Fusil, vin au Tonneau, à volonté et gratuit, descente dans la Grotte. Comptez au total 2 heures environ pour cette sortie unique.
- On peut même travailler la célèbre Vigne comme le font tant de personnalités connues, venant ici au nom du rêve, de l'inutile, du gratuit... du PANACHE.
ECARTEZ LE TROUPEAU...
ON A QUELQUE CHOSE A VOUS DIRE
(Pythagore 500 ans avant J.-C.)

Cet homme
ne faisait pas de la monnaie. Il faisait de la poésie.
(Charles Ferdinand Ramuz).

Ami... Amie...
En 30 ans, en cavale sur deux millénaires,
les Amis de Farinet, ont servi de moteur ou de déclic à des réalisations-phares au coeur du Valais:
La Vigne du Dalaï Lama, sans cesse travaillée par des personnalités mondialement connues, la Passerelle,
la Colombe de la Paix, le Musée, la Bourse avec plus d'un million de francs distribué, l'Inconnue du Rhône, la Place et sa statue de bronze, et surtout le Sentier des Vitraux aux valeurs humaines à défendre. Tout ça:
AU NOM DU REVE... ET DE L'ESPRIT.
La Bande est aujourd'hui partenaire d'un nouveau défi:
LA VIA FARINETTA. Les travaux sont terminés. Il manque 10.000 frs. On les trouve. C'est LA BANDE DES CENT.
Cent copains... et copines qui donnent 100 frs.
Leur nom est écrit, à l'arrivée, sur le rocher, avec Courbet,
Barman, Barrault, Erni, Ferré, Bécaud, Blatter, Farinet bien
sûr, et les autres... dont Michel Platini qui nous crie à tous:
Faut toujours aider ceux qui aident les autres.
Quoi qu'il en soit, on vous garde une amitié sans faille.

LA VIA FARINETTA

Cette voie unique, entre ciel et roc, a été créée en 2010 par les Communes de Saillon et de Leytron, les Sociétés de développement de Saillon et d'Ovronnaz, les Bains
de Saillon et d'Ovronnaz, le Service de développement économique de l'Etat du Valais, les Guides du Bas-Valais, et la Loterie romande bien sûr, mais aussi par
LA BANDE DES CENT
Ce sont des gens du peuple d'ici et d'ailleurs, devenus eux aussi, échelon par échelon, propriétaires de cette réalisation. L'oeuvre s'agrippe au coeur des Alpes, là où Gustave Courbet a peint, là où Maurice Barman a creusé son bisse, là où Samuel Farinet fut abattu et là où fut tirée la Passerelle qui porte son nom. C'est la Bande des Cent dont voici la liste:
Hans Erni, Léonard Gianadda, le Dalaï Lama, Mike Horn, Fam. Maurice-André Cheseaux, Benjamin Roduit, Jean-Michel Buchard, Jean-Joseph Equey, Pascal Thurre, Willy Fellay, Rita Gay, Fam. Marc Raymond, Jean-Claude Campion, Domenico Savoye, Bruno Bagnoud, Patrice Ebener, Bernadette Chirac, Roger Zufferey, Michel Platini, Bruno Reber, Jean-Marc Roduit, Stéphane Riand, Fernand Luisier, André Mabillard, Zinédine Zidane, Cédric Barras, Jean-Claude Donzé, Sepp Blatter, Cyrille Clerc, Pascal Couchepin, Christophe Darbellay, Cédric Woeffray, Michel Breganti, Alain Barrillier, Stéphane Roduit, Phil Collins, Fam. Pierre Arnold...
(Suivent le nom des autres amis
dont le tien bien sûr...)
AU NOM DU REVE... DU PANACHE...
ILS SONT EUX AUSSI ENTRES DANS LA LEGENDE

A St-Pierre et Saillon - LA QUETE DU GRAAL ?

A St-Pierre et Saillon
LA QUETE
DU GRAAL ?

Les initiateurs du "Valais Mystique" poursuivent leur tournée à travers le Valais. Après "Lens et le Christ-Roi", voici Saint-Pierre et Saillon. Le bandit valaisan détonne forcément dans cette quête du Graal...
Le programme de ce samedi 16 octobre prévoit: la visite à 11 h. de l'église de St-Pierre-de-Clages et à 13 h. le départ à pied sur le Sentier des vitraux.
Les phrases tombées, à la veille de cette montée, de la hotte
des guides Slobodan Despot et Pascal Thurre sentent autant la poudre que l'encens. Jugez plutôt:
- "Les Eglises ont-elles le monopole pour battre la monnaie du salut de l'Homme ?".
- "Le clergé collabore à n'importe quelle presse. Peut-on faire du ministère en étant portier dans un bordel ?".
- "Impossible de bâtir la Suisse en oubliant ses racines chrétiennes"
- ou alors ce mot terrible de Léo Ferré laissé chez Farinet: "Je ne crois pas en Dieu. S'il existe, faut tout faire pour l'éradiquer".
- On préfère tout de même Pythagore: "Ecartez le troupeau. On a quelque chose à vous dire".
Provocation mais beau sujet de discussion. Comme ce fut le cas avec les 500 personnalités de tout poil, mondialement connues, venues sur ce site effervescent.

L’inconnue du Rhône :

Je vous apporte ce matin les salutations et le soutien du Parlement cantonal.

C’est pour moi un très grand honneur de poursuivre cette tradition immuable et respectée par mes prédécesseurs, celle de parrainer cette cérémonie en la mémoire de l’inconnue du Rhône.

Merci aux Amis de Farinet de s’être engagés, après avoir organisé son inhumation, à entretenir sa tombe jusqu’à la fin des temps.

Sorti du lit du Rhône , le corps d’une femme jamais identifiée est devenu une légende.

Le Rhône , source de vie mais aussi piège mortel, écrivait M. Christian Rappaz en mai 2009.

Ces 60 dernières années , ce fleuve a englouti puis restitué plus de 100 cadavres .

Des vies envolées qui ont livré leurs secrets à une exception près, celle d’une femme, retrouvée sur la berge par 2 frères pêcheurs le 1er. mars 78.

Depuis, elle repose ici à Saillon et c’est elle que l’on nomme l’inconnue du Rhône.

Au fil du temps, elle est devenue la fille de tous les chagrins écrivait encore M. Rappaz

Un symbole pour ceux qui n’ont jamais pu faire le deuil de l’être aimé, faute de dépouille mortelle, et qui ne savent pas sur quoi pleurer.

Plusieurs familles ont cru voir à travers elle, une fille, une mère, une sœur disparue à jamais.

Je l’aurais reconnue, songeait une de ces familles…En la voyant, j’aurais su si c’était ma fille présumait une autre. Avant de mourir, j’aimerais savoir pensait désespérément une troisième

Toutes ces familles auraient tant aimé voir pour savoir mais la peur de se retrouver face au vide au cas où le résultat infirmerait leur conviction, elles se sont ravisées.

J’aimerais que nous ayons tous ce matin, une pensée émue pour toutes ces familles qui ne savent pas et qui ne sauront peut-être jamais.

Associons à cette pensée Dominique et Claude Oberson, parents de la petite Sarah, qui vivent tout près d’ici, depuis 25 ans le même tourment.

Qui y a-t-il de plus difficile à accepter pour toutes ces personnes que le fait de ne pas savoir !

Pourtant, chaque année, le 1er. dimanche de juin, une messe est célébrée sur cette colline si riche en souvenirs, en anecdotes, en célébrités de passage, afin de nous redonner l’Espoir.

Je suis particulièrement fier et touché que ce soit M.le Prévôt, mon ami Jean-Marie Lovey, qui nous ait fait l’honneur de cette célébration.

Tout à l’heure et comme c’est la tradition, je déposerai sur la vigne une pierre ramassée, cette fois-ci à Berlin, par Madame Droz le 11.novembre 2009 entre la Porte de Brandenbourg et la Potzdammerplatz, lieux chargés d’histoire.

Ceci, 20 ans jour pour jour après que le célèbre violoncelliste Rostropovitch, chantre de la liberté, joua devant le « Mur de graffitis ». Tout un symbole.

Je vous souhaite à tous une très belle journée emplie d’émotions, de respect mais surtout d’espoir et d’optimisme.

Je vous remercie de votre écoute.

La journée "Papillon"
LE MOT DE PASCAL
SUR L'ESPLANADE
Sur cette brave planète Terre,
Sur ce grain de sable qui s'agite
à 650 années lumière de Bételgeuse... Bételgeuse... une étoile, mille fois plus grande que notre banal Soleil,
comme l'ont rappelé sur cette Colline,
les otages du Liban venus ici à leur libération,
La plus belle aventure qui soit réservée à l'Homme c'est celle qui le catapulte vers la réalisation
du bonheur des autres.
C'est alors que l'Homme touche au divin.
Si cette aventure concerne les enfants. Plus fort encore... les enfant malades, Cet Homme ou cette Femme bien sûr prennent rang aussitôt
parmi les héros et les saints...
BONJOUR A TOUS...

Vigne
à Farinet LE VIN DE MESSE
DE L'ABBE PIERRE

A la veille de la Coupe du Monde, l'une des gloires du football valaisan, l'encaveur Fernand Luisier, à Saillon, a réuni trois vendanges prestigieuses de la Plus Petite
Vigne de la Terre: vendanges de Zinédine Zidane, de Sepp Blatter et de Michel Platini. Il a créé ainsi:
LE VIN DE MESSE DE L'ABBE PIERRE
en mille bouteilles seulement, toutes numérotées, vendues sur un coup de cœur, en faveur des "cabossés de la vie". L'abbé Pierre a l'honneur, à cette occasion, d'un timbre postal qui fait fureur chez les collectionneurs et dont cette bouteille se fait l'écho.
L'assemblage est audacieux puisque les Amis de Farinet marient, pour la première fois, la reine du vignoble, la Malvoisie et la plus coquine des spécialités, la Petite Arvine, au symbole même du Valais... le Fendant.
Propriétaire de la Vigne aux trois ceps, l'abbé Pierre refusa tout d'abord qu'on fasse du vin. Il est revenu ensuite sur sa décision en remettant le "domaine" au Dalaï Lama pour marquer l'an 2000.
Bouteilles de collection 75 cl. Vol 13 %. Prix 25 frs
à la cave de Fernand Luisier ou ailleurs
Renseignements: Fernand Luisier 027 744 31 71
Pascal Thurre 027 322 66 66
Photos: Cretton Martigny 079 220 72 24
et Campion Savièse 079 759 80 93
Habillage: Willy Trepp et Roger Zufferey
avec ce mot de soutien de Michel Platini:
"Il faut toujours aider ceux qui aident les autres"

défiforce 2010
Défiforce, à la force des bras, rejoindre la vigne à Farinet à Saillon au Taj Mahal à Agra Inde 10'000km pour soutenir la Fondation FORCE. Recherche du cancer de l'enfant.
J’aurai 63 ans le 1er février 2010, soit un mois avant le départ de mon défi. J’ai deux enfants et deux petits enfants en bonne santé, cela ne me donne pas le droit de ne pas penser à ceux qui n’ont pas cette chance. - Le défi : relier la Vigne de Farinet à Saillon à Agra Inde devant le Taj-Mahal env 10'000km sur un hand bike. (vélo à bras) - But : récolter de l’argent pour la recherche sur le cancer de l’enfant attein par cette maladie, au travers de la Fondation FORCE - Comment : durant toute la durée du parcours, chacun de nous pourra verser le montant qu’il désire, mais au minimum l’équivalent du "prix d'une boisson pour un enfant" ou plus. La réussite dépend du nombre de personnes répondant à cet appel. Ils ont besoin de nous. Les montants seront à verser directement sur un cpte. contrôlé de la Fondation FORCE «Défiforce 2010» Vous pouvez le faire depuis le site, rubrique : faire un don - Le départ : est fixé au 06 mars 2010 à 13hoo, depuis la Vigne de Farinet, propriété actuelle du Dalaï-Lama. Dès 10h30 manifestation sur place avec de nombreuses personnalités, sportives, culturelles, politiques, et vous êtes tous invités à venir partager le verre de l'Amitié. - Pourquoi de la vigne à Farinet : d'une part, une de mes tâches est d’apporter au Dalai-Lama à Dharamsala un peu de terre de sa vigne. D'autre part, depuis ma décision de faire ce défi en faveur de la recherche sur le cancer de l’enfant souffrant de cette maladie, j’avais prévu mon départ depuis la Vigne de Farinet, par amour pour cet endroit et tout ce qu’il représente à mes yeux et à mon cœur. - Visites d’hôpitaux qui travaillent pour la même cause, dans les divers pays traversés. - La distance à parcourir est d’environ 10'000km en 132 étapes de 71 km de moyenne par jour. Je traverserai 3 continents et 11 pays : Suisse, Liechtenstein, Autriche, Hongrie, Roumanie, Bulgarie, Turquie, Iran, Pakistan et Inde, tout cela en 8 mois env. de «médalage» (mot que j’ai inventé lors de mon pèlerinage à Compostelle avec le même engin). En vélo on pédale (pieds) en hand bike on médale (mains) - Je serai accompagné d’une personne, qui conduira un camping car, dans lequel nous mangerons et dormirons, durant tout le périple. - L’aventure sera médiatisée et cela sur tout le parcours, (non pas pour moi) mais pour les enfants. Cela afin d’inviter le plus grand nombre de personnes à verser leur obole. Pour ce faire il faut qu’un maximum de personnalités, politiques, sportives, médicales, arts et culture, etc. soutiennent ce défi, par un mot qui sera publié sur le site, ou une action de leur choix. - Préparation physique avec Jean Pierre EGGER qui le fait bénévolement pour cette cause. Entraînement au centre UCI à Aigle comme avant mon départ pour Compostelle. - Ce défi me tient vraiment à cœur et je souhaite sincèrement pouvoir le réaliser et ainsi amener ma modeste contribution pour la recherche contre le cancer, et les enfants du monde touchés par ce fléau.
Informations sur la manifestations
Date : du 06.03.2010 au 01.02.2011
Catégorie : Sport | Vélo
Heures : 11h00
Prix : gratuit
Billetterie : Système de réservation sur Internet non actif
Salle : Maison Farinet | Programme de la salle
1913 Saillon/VS
Location/Renseignements: 079/370.54.46
Liens : Site web de l'organisateur: http://www.defiforce.com

MICHEL LEEB
OUVRE LA TAILLE DANS LES VIGNES
- D'entrée, il s'écrie; "Je viens vous tailler cette Vigne à une condition: LA RACLETTE ENTRE COPAINS".
Les Amis de Farinet lui ont tendu sécateur et fourchette.
Michel Leeb, l'empereur du rire, le philosophe, l'écrivain, le professeur, l'enfant des Jésuites, le plus parisien des acteurs français, sera sur la Plus Petite Vigne de la Terre
DIMANCHE 7 FEVRIER
AU 12 EME COUP DE MIDI
Pendant que des milliers de skieurs dévalent encore les pistes, lui s'en va, ouvrir dans le printemps, la taille des vignes au domaine du Dalai Lama et de l'abbé Pierre.
Michel Leeb c'est l'Olympia, le Casino de Paris, tous les
plateaux TV, avec ces jours passés, à volets clos,
"Douze hommes en colère.".
Une colère qu'on va va lui faire passer tout de suite.
Rendez-vous sur la Vigne à Farinet
dimanche 7 février dès 11 h
Symbole par excellence de la "Vallée du Vin",
Jean-Bernard Rouvinez, directeur, enseignera taille
et pré-taille à Michel Leeb... le nouveau saisonnier
du Dalaï Lama.

Discours de PascaL THURRE pour l'arrivée de LENORMAN

Gérard Lenorman chez Farinet 30.12.09
Merci à tous d'être là. Merci Melly, Merci Bonnard, Merci Anniviers. Gérard, mon ami. Si on t'a invité c'est au nom du rêve uniquement. Gérard, fais-nous rêver encore... comme Farinet. On a besoin de toi. Rêver... C'est tout ce qu'on demande. J'espère que tu n'es pas venu pour faire de l'humanitaire, même si c'est un peu le but de la Vigne de Barrault , de l'abbé Pierre, du Dalai Lama et de tant d'autres. On s'en fout pour une fois des bonnes œuvres, de la bonne conscience des riches. Aujourd'hui tout le inonde fait de l'humanitaire, Zidane, Sr Emmanuelle, Carla Bruni, Ben Laden.
Ce n’est pas de l'humanitaire qu'on veut faire avec toi. Gérard. C'est chanter le rêve. On s'en fout des humoristes. On n'en a rien à faire des guignols de l'info, rien à faire de la politique, de l'identité nationale, de l'écologie. Ce n'est pas Copenhague qu'on veut. C'est Montmartre. Ce n'est pas Sarkozy ou Bécassine, c'est Baudelaire et Madeleine Renaud. Ce n'est pas Obama, c'est Ramuz. Ce n'est pas Domenech, c'est Lenorman.
Baudelaire qui disait: Qu'importe si la légende dépasse l'histoire, du moment qu'elle nous fait vivre et rêver. Ramuz qui criait plus fort encore, à propos de Farinet toujours: Cet homme ne faisait pas de la monnaie. Il faisait de la poésie.
Dépêche-toi de nous faire rêver Gérard. Le temps presse. Si tu attends, tu vas finir chez Michel Drucker ou chez Julien Lepers. Tu vas finir par aller skier dans le val d'Anniviers et venir vendanger pour Farinet. Ce n’est pas des canons à neige qu'on veut. C'est des canons à rêve.
Ce n’est pas de l'audimat… C'est un trèfle à quatre. Ce n'est pas le Crasy Horse... c'est le Voile.
Ce n’est pas des minarets c'est la burqua…
Allez... CLAIRON... TROMPETTE... VENDANGES

Quel lien y a-t-il entre un faux-monnayeur et un enseignant valaisan, brillant écrivain, et conseiller national à temps perdu… ?
Un goût pour la différence, une certaine marginalité ? Peut-être…
Un intérêt commun pour la provocation ? Certainement…
Le plaisir de défier l’autorité en place… ? Encore plus…
Mais, avant tout la passion de la vie, de l’instant présent,
et la volonté enracinée en soi, d’aller au bout, non seulement de ses rêves, mais aussi de ses convictions.

Dans « le nez dans le soleil », raison de notre rencontre aujourd’hui,
c’est un vieux paysan de Savièse, nommé Vital Héritier, qui décide d’aller au bout de ses rêves et de ses convictions.

Et quoi de plus beau, comme rêve, que celui de créer son propre paradis. Le paradis n’est pas ailleurs, il est ici ! Nous y sommes…
Si nous regardons autour de nous, si nous écoutons la nature qui nous entoure, elle nous le dit.
Nous portons chacun une part de notre propre paradis.
Mais encore faut-il savoir la cultiver…

C’est cela que Vital Héritier va enseigner à son petit-fils. Il l’enseigne par l’exemple, comme un maître enseigne un métier à son apprenti.
C’est en quelque sorte une démarche initiatique qui amène l’enfant à grandir, à porter un autre regard sur le monde. C’est ce qui le pousse par la suite, comme un compagnon, à partir parcourir le monde…,
pour mieux revenir ensuite dans son monde à lui.

Et c’est pourquoi, à un tel livre, il fallait un tel lieu, empreint de magie, de beauté et pimenté d’une touche d’ésotérisme. Un lieu qui, comme cet ouvrage, nous incite à l’introspection.
Comme le dit si à propos Marc Bonnant dans sa préface, permettons-nous, ne serait-ce que quelques instants, de préférer la verticalité à l’horizontalité.

Les Editions de la Matze nous ont donné l’occasion de nouer de cordiales relations avec plusieurs auteurs et artistes.

Dans ton cas particulier, Oskar, il s’agit de bien plus, d’une amitié sincère que tu as toi-même qualifiée à juste titre d’indéfectible.
Je me rappelle, comme si c’était hier, de ce soir de février 2005, où Ghislaine et toi êtes arrivés chez nous et où nous avons fait connaissance. Cela ne fait qu’un peu plus de quatre ans. Mais j’ai l’impression que nous nous connaissons depuis toujours. C’est probablement cela, l’intemporalité de l’amitié.
Cette première rencontre a donné « Outre-pensées », un très beau recueil de nouvelles. Il y a eu ensuite un roman en allemand « Die Schachspirale », dont tu espères une prochaine adaptation cinématographique, et maintenant, « le nez dans le soleil ».

Les Editions de la Matze éditent souvent des personnages…, personnages dans le sens de personnalités fortes, parfois provocatrices, voire sulfureuses. A l’image de leur symbole, la Matze.
L’un de nos derniers artistes et auteurs, Jacques Chessex, vient de décéder brutalement, comme il avait vécu, dans le tumulte des idées et des débats. Nous avons eu le grand plaisir de faire avec lui le seul ouvrage sur son autre passion, la peinture. Et je me souviens encore aujourd’hui de son regard à la fois perçant et ému, lorsqu’il a découvert le livre en décembre dernier.

Je vous parle de Jacques, parce qu’il a été l’un des premiers à lire « le nez dans le soleil ». Je voulais son avis et lui avais caché le nom de l’auteur. Il a répondu qu’il avait beaucoup aimé le texte et qu’il pensait que c’était une femme qui l’avait écrit. Peut-être parce l’expression sincère de sentiments profonds, sans retenue et sans fioriture, est parfois plus l’apanage du féminin que du masculin… Je vous laisse méditer là-dessus…

Je n’ai pas eu le temps de lui dire qui en était l’auteur. Il est mort trop tôt. Il ne faut jamais remettre à demain certains actes...

Et à propos de demain et puisque je parle de la mort, j’ajouterai une dernière chose qui me tient particulièrement à cœur.

Si mon père était encore vivant, il aurait beaucoup apprécié « le nez dans le soleil », par son authenticité, par les valeurs fondamentales qu’il véhicule et qui ressemblent tant à celles qu’il a voulu me transmettre.

Si mon père était encore vivant, demain précisément, il aurait 100 ans.
Et c’est la plus belle manière pour moi, de fêter cet anniversaire.

Merci Oskar !

Longtemps, j’ai été enfant.
Puis un jour, le regard que je portais au monde a changé.
Les adultes semblaient se rapetisser et la couche de neige, l’hiver, devenir de plus en plus mince.
J’avais beau me frotter les yeux, les adultes refusaient de redevenir les géants qu’ils avaient été et les neiges de former à nouveau des remparts infranchissables autour de moi.
C’est simplement que j’avais grandi et que je prenais le monde d’un peu plus haut.
Plus tard encore, des brèches sont apparues dans le paysage de mon enfance.
Des brèches de plus en plus profondes.
En dessous de ma maison paternelle, un rond-point est sorti de terre.
La rivière a disparu sous une couche de béton et de goudron.
L’école de mon enfance s’est enrichie d’annexes pour devenir méconnaissable en bien des endroits.
Par couches successives, tout mon quartier a subi de profondes mutations.
C’était toujours le même quartier, certes, et mon œil finissait par intégrer les modifications, mais il flottait, derrière ce que je voyais, comme un voile, une brume faite d’anciennes images et de souvenirs diffus. C’étaient les fantômes d’un monde à jamais révolu, dessiné par mes rêves et nourri de l’émerveillement de l’enfant que je fus.
Puis, des années plus tard, les visages ont commencé à se rider. Et les rangs de ceux qui m’étaient familiers, parce qu’ils faisaient partie intégrante de mon paysage émotionnel, s’éclaircissaient et s’en allaient noircir la page nécrologique du journal.
Impossible de combler les trous, car les nouveaux-venus dans mon existence, quoique nombreux et débordants de vie, peuplaient un autre paysage, une autre réalité, un autre vécu.
Ils étaient incapables de prendre la place des disparus, tout comme une pièce d’un puzzle ne peut occuper une autre place que celle que le créateur du jeu lui a destinée.
Heureusement, dans cette révolution, ce chambardement continuel, certains ilots subsistaient.
C’était ici un arbre, là une falaise, ailleurs un sentier dérobé ou un jardin oublié.
Le bisse était et reste l’un de ces ilots qui brave l’érosion du temps.
Ca rassure, un lieu qui reste fidèle à lui-même, un lieu qui se conserve intact et reflète toujours votre regard d’enfant, comme si rien n’avait changé.
Sans cesse, j’y suis revenu, sur ce bisse que j’avais parcouru tant de fois en famille, jouant à faire des courses navales, avec mes frères, le regard obnubilé par de frêles esquifs en écorce qui filaient à travers les chenaux, les tunnels et les petites cascades d’une eau exubérante et enjouée.
J’y suis revenu, attiré par la langueur et la nostalgie.
J’y suis revenu pour y chercher l’apaisement de celui qui a retrouvé la quiétude de sa maison, le soir, après une journée harassante.
Jamais je ne m’en suis lassé.
Jamais je n’ai eu l’impression que le clapotis de l’eau devenait monocorde.
Un jour, sur la place centrale de la ville, je suis tombé, terrassé par l’effet du temps qui avait fini par pénétrer mon propre corps et ronger mon cœur.
J’aurais pu mourir, ce jour-là, sans m’en apercevoir, mais je m’en suis remis, comme vous pouvez le constater.
Et là, mon regard a encore une fois changé.
Les brèches n’étaient plus seulement autour de moi, elles commençaient à altérer jusqu’à mon corps et ma mémoire, elles ouvraient des abîmes invisibles au fond de mon être lui-même.
Depuis ce jour, je sais qu’elles sont toujours là, tapies dans l’ombre, et qu’elles grandissent de jour en jour sans que je ne m’en aperçoive vraiment.
Un jour, c’est certain, elles m’engloutiront.
En attendant, il a fallu que je me relève, que je reconquière le bisse, que je me retrouve, malgré, ou peut-être grâce à cette fragilité nouvelle.
J’ai recommencé à courir sur le bisse, plusieurs fois par semaines, j’ai traversé la palette des couleurs d’automne, bravé les neiges hivernales, frôlé les bourgeons printaniers et senti la sécheresse de l’été me brûler la peau.
Je courais, et ce sont les saisons qui avançaient.
Je courais, et c’est le temps qui haletait.
Et c’est alors que je me suis mis à écrire.
A écrire en courant.
Ca a duré six mois, et finalement, j’ai senti que c’était mûr, qu’il me suffisait d’ouvrir les vannes et que le bisse viendrait coloniser mon ordinateur pour y laisser une trace précieuse et indélébile.
Le résultat de ce processus de reconquête est le livre que nous levons ce soir des fonts baptismaux.
Il y a là-dedans tout ce que la vie m’a appris.
C’est peu de chose, le livre est mince.
C’est peu de chose, mais derrière chaque mot vous trouverez un silence plus vaste qu’une cathédrale et plus parlant qu’une encyclopédie.
Car c’est la vie qui m’a dicté cette œuvre, c’est l’eau du bisse qui m’a servi d’encre, ce sont mes angoisses et mes souffrances qui l’ont nourrie de poésie.
Chacun des personnages de ce monologue reflète une part de moi-même puisque le paysage que j’y décris est mon paysage intérieur.
Jamais, dans les textes précédents, je me suis autant mis à nu.
Cette fois, il le fallait, par nécessité.
Il le fallait pour que je retrouve goût à la vie, à l’amour, la poésie d’une grappe de raison offerte en bout de course.
J’espère que ce texte saura vous révéler votre propre paysage intérieur, qu’il vous emmènera à la rencontre de vos rêves à vous, ceux qui sommeillent au fond de votre âme et attendent d’être enfantés par votre imagination.
Pour terminer, je voudrais remercier toutes celles et ceux qui ont rendu possible ce brin de poésie.
Ceux qui l’ont inspiré, bien sûr, Oskar Geiger, mon grand-père garde-champêtre, compagnon privilégié de mes premières années sur terre, et pépé Dubuis, décédé au moment où je mettais la dernière main à mon texte.
Je tiens à remercier mes parents d’avoir si souvent emmené mon âme papillonnante se ressourcer le long du bisse.
Merci à Jean-Paul et Isabelle Gessler qui, une fois de plus, ont levé la Matze pour moi, une Matze dont le bois est fait d’amitié et les clous sont des mots magiques, puisque poétiques.
Merci à Pascal Thurre, cet autre explorateur de paysages imaginaires. Pascal, tu as fait de trois ceps la plus grande vigne du monde, car on y vendange tant de rêves qu’aucune cuve ne peut les contenir. Esprit rebelle, parfaite incarnation de l’esprit de Farinet, tu as offert l’asile poétique au cancre des lettres valaisannes que je suis.
Sois en remercié du fond du cœur.
Un merci tout particulier à mon préfacier, venu de très loin, du bout du lac, qui pour nous valaisans est un peu le bout du monde, pour participer à cette célébration aux allures païennes et rustiques. Toi, le très raffiné, l’éloquent, le mondain, tu n’as pas hésité à te jeter dans un monde où luisent des feux inquiétants et résonnent les sons rocailleux d’un français qui s’est trop cogné contre les montagnes.
Merci d’être venu à nous malgré les embûches d’un agenda surchargé et de m’avoir fait cadeau d’une préface qui, par sa qualité, pourrait même dispenser le lecteur de lire la suite, tant elle saisit l’essentiel, dans sa densité incomparable.
Cher Marc, tu t’es pris la peine de lire mon texte au milieu de l’été, tu l’as aimé, et tu n’as, dès lors, plus compté le temps ni l’argent pour joindre un pétale de choix à mon soleil végétal. C’est dire combien le poète en toi dépasse l’avocat genevois.
Finalement, je voudrais tous vous remercier, mes fidèles amis, d’avoir une fois de plus répondu présent, malgré la bise et le froid.
Croyez bien que je n’ai pas fini de vous embêter et préparez-vous à vivre bien d’autres vernissages encore, les uns plus fous que les autres.

Et maintenant, que la fête soit belle !

Oskar Freysinger

Les Plus grands Pignons sur…
La Plus petite Vigne du monde

TOUR DE FRANCE CHEZ FARINET

S’échappant de la caravane du Tour de France, en plein jour de repos, un peloton en liberté a décidé de monter en danseuse, la boille au dos, sur la Plus petite Vigne de la Terre.
Lundi 20 juillet à 11 h 00.
Font partie de ces évadés de la route, des géants comme Bernard Hinault, champion du monde, héroïque à Liège-Bastogne-Liège en 1980 et cinq fois vainqueur du Tour, Bernard Thevenet, deux fois vainqueur, et autres sportifs, porteurs d’eau, champions de tout poil, journalistes de renom, suisses et étrangers, et dirigeants divers. Plusieurs champions valaisans seront présents dont Pascal Corti, Philippe Fournier, emmenés en roue libre par Patrick Messeiller, de Verbier, membre du comité d’organisation de « L’étape-Valais ».
C’est à Bernard Hinault (dit « Le Blaireau ») forcément que reviendra l’honneur de tirer sur la Vigne mythique avec le Fusil à Farinet et de casser, comme les anciens Celtes le firent ici, la coupe de Fendant dans laquelle plus personne n’aura le droit de boire.
Le tout bien sûr en tambour, trompettes et cors des alpes selon la grande tradition de l’abbé Pierre, Zizou, Gina, le Dalaï Lama et les autres.
A midi, tout est fini… Vive le Tour.
Renseignements Éventuels : 027 322 66 66 ou 079 759 80 93

UNE EDITION DE LEGENDE

Le 20 avril 1980, lorsque je me réveille, je n'en crois pas mes yeux. Il neige comme en plein hiver. La route qui conduit de Salm-Château à Stavelot, en passant par le contrôle de ravitaillement de Vielsalm, la côte de Wanne et la côte de Stockeu est déjà recouverte d'une dizaine de centimètres de neige. Pour monter Wanne, ce matin du 20 avril, les voitures s'équipent de pneus neige.
À la radio, on annonce que la Doyenne vient de quitter Liège sous des averses de neige et par un froid glacial. Après 70 kilomètres de course, Luc Varenne annonce qu'il ne reste plus que soixante rescapés. À 140 km de l'arrivée, sur le plateau de Bastogne, balayé par le blizzard, la route de la Doyenne est enneigée et les concurrents abandonnent par dizaines. Et pendant ce temps, la neige continue à s'accumuler sur les sommets de Wanne, Stockeu et Haute-Levée. Ce matin-là, bien peu de gens pensent que la course arrivera jusqu'au contrôle de ravitaillement de Vielsalm, situé à moins de six kilomètres du pied de la côte de Wanne.
Peu avant midi, la neige cesse enfin de tomber. L'atmosphère se réchauffe. La neige commence à fondre. L'espoir reprend. La Doyenne ne sera peut-être pas annulée faute de concurrents.
En début d'après-midi, les routes, gorgées de neige fondante, redeviennent presque praticables. La course a un énorme retard sur l'horaire le moins rapide. À Stavelot, vers 2 ou 3 heures de l'après-midi, sous des averses de neige fondante et de pluie, moins de trente rescapés de la bataille des Ardennes , se présentent au pied du monstre de Stockeu.
Le premier à surgir est Rudy Pevenage. Au pied de Stockeu, à 80 km de l'arrivée, il possède 2'15" d'avance sur ce qui reste d'un peloton à l'agonie. Dans le raidillon à 21 %, il zigzague et passe en tête. Derrière, Bernard Hinault (Renault-Gitane), le visage couvert par un bonnet de laine rouge passe ensuite devant moi, entraînant dans sa roue Henk Lubberding (Ti-Raleigh), Silvano Contini (Bianchi), Didi Thurau (Puch-Campagnolo-Sem) et un autre équipier de Lubberding, que je ne parviens pas à identifier.
Un peu plus loin, un drame se joue. Hennie Kuiper glisse sur le sol mouillé et accroche un autre concurrent. Il chute, se relève et passe à pied le raidillon. Il doit avoir perdu près d'une minute sur cet incident. Peut-être rate-t-il là l'occasion de s'accrocher aux basques d'Hinault. Il terminera deuxième à Liège (à 9'24" de Bernard Hinault), bien devant Contini (12ème à 12'35") et Lubberding (13ème à 16'03"), deux coureurs qui pourtant vont passer bien avant lui au sommet de Stockeu.
En effet, quelques centaines de mètres plus haut, au sommet de Stockeu, alors que l'avance de Pevenage continue à fondre comme neige au soleil, Hinault, Lubberding et Contini basculent ensemble, ayant distancé Thurau de quelques dizaines de mètres. Dans la descente très rapide vers Stavelot, Thurau parvient encore à revenir sur Hinault, Lubberding et Contini. Mais, le pied de la Haute-Levée se présente déjà et ne permet aucune récupération. Au pied de cette difficulté, Pevenage ne compte plus que 30" d'avance sur le quatuor. Les premières centaines de mètres de la Haute-Levée lui sont fatales. Pevenage est aussitôt repris et ne terminera pas l'épreuve. Alors, sans vraiment démarrer, Bernard Hinault décroche un à un ses trois compagnons pour remporter en solitaire un des plus beaux Liège-Bastogne-Liège.

LES AUTORITES VALAISANNES REFUSENT
LA TRANSLATION DE « L’INCONNUE DU RHONE ».
Celle qu’on appelle « L’Inconnue du Rhône » ou « La femme sans tête » a pris l’allure d’un mythe en Valais. Ses restes découverts dans le fleuve, au printemps 1978, par deux pêcheurs, à hauteur d’Ecône, ont été ensevelis en son temps, dans le village médiéval de Saillon, près de Martigny. Aucune identification n’a été possible à ce jour. Crime, accident, suicide ? le mystère est total. Dès la découverte, d’entente avec la paroisse et la commune, les Amis du hors-la-loi « Farinet », enseveli dans le même bourg, décident d’entretenir le souvenir et de remplacer la famille. Trente ans ont passé. Ces jours, la commune de Saillon désaffecte la tombe. Six familles de Suisse et de France, « revendiquent » le corps et parlent de recourir à l’ADN pour casser le mystère. Les Amis de Farinet s’y refusent… « au nom du rêve », soutenus qu’ils sont par la population. Opposés en vain à la désaffection du coin de terre, ils réclament aujourd’hui une translation des ossements dans la nouvelle tombe proposée par l’autorité. Le lieu fut visité en 30 ans par des centaines de personnalités : l’abbé Pierre, le Dalaï Lama, Léo Ferré, Sr Emmanuelle, Pierre Perret, Jane Birkin, tous les présidents du Grand Conseil, les Amis du Soldat Inconnu… et même la rédaction du « Canard Enchaîné » pour ses 80 ans.
Cette semaine, un commando, portant outils et roses, renforcé d’un camion-grue, était décidé à effectuer la translation de force, refusant de créer une « tombe-bidon et folklorique », par respect pour les familles et les fidèles. On commença à creuser mais la police fit connaître, par une estafette, l’interdiction formelle de toucher au lieu « avec menaces d’arrêts ou d’amende » selon l’article 292 du Code pénal. Les travaux cessèrent et la tombe fut marquée de pierres du Rhône et piquée d’une rose blanche. L’autorité locale dit s’en être référée au Conseil d’Etat… Le dossier a été remis jeudi à trois avocats, très liés aux Amis de Farinet, dont Me Jacques Vergès à Paris venu sur place en son temps pour demander la réhabilitation du « Robin des Alpes » dont les défenseurs ont pris « La Belle Inconnue » sous leur aile.
Dossier complet à disposition
Avec documents officiels, films, photos
Au 027 • 322 66 66 ou au 079 • 759 80 93

Exposition au Château de St-Maurice du 2 mai au 2 nov. 2009
Ce coquin d’André Paul… par Pascal Thurre

Non, ce n’est pas possible, cet homme a plusieurs vies. 70 ans de dessin que me dit la Joconde. Rien qu’à La Terreur, on l’a eu pendant 40 ans… André Paul a symbolisé le sourire, en pays romand durant des décennies. C’était le temps où le lecteur des journaux qu’on lit à l’heure des croissants chauds, à Chemin Dessus ou Chermignon d’En-Bas, préféraient l’humour revigorant, aux pages bandées de salons de massage .
A La Terreur à laquelle une salle du château est consacrée, André Paul a touché à tout, avec sublime, sautant de Couchepin à Colombin, de Barrault à Marcel Gross, de Jean-Paul II à Mitterand I er, de l’abbé Pierre au Dalai Lama, de Gianadda à Chappaz, tout ça avec une désinvolture mesurée, la délicatesse du génie, la sensibilité innée des vrais artistes, ce brin de timidité, de respect, qui est la rosée de la pudeur. André Paul a réussi ce pari fou d’écorcher Christian Constantin et Mgr Lefèvre en les mettant, eux d’abord, ses victimes, dans les tribunes et les salles des rieurs. Cela, contrairement aux faux-monnayeurs de la pointe Bic, pour lesquels on peut rire de tout, à tord et à travers, de la croix, suisse ou gammée, du pape et du zizi, des handicapés et des suicidés, surtout s’ils sont objecteurs ou pédé. L’avenir nous dira qui avait raison, des artistes du néant ou de ceux de la joie de vivre.
Puisqu’on est l’à, grâce au chapelain de ces lieux, « Mgr Coutaz », à l’ombre de la divine abbaye, et sur un terrain humide et onctueux, je terminerai en disant qu’André Paul, en retard dans ses livraisons mais en avance sur son temps, n’a pas, malgré ses retenues, sa continence, n’a pas son pareil pour donner à ses dessins cette touche érotique, chère à notre époque. Aussi aberrant, que cela puisse paraître, cet ermite, ce chanoine de Perret, a croqué, mieux que nul autre, la cheville coquine et la pointe des seins agressive, des belles Valaisannes qui font partie de son chapitre.
Conclusion : en 40 ans – je ne parle ici que de La Terreur, André Paul n’a fait que des heureux, à la haute cime de son crayon. Cela même parmi ses victimes… à deux exceptions près cependant… deux personnages qui ne lui pardonneront jamais son insolence… à moins qu’il s’en confesse aujourd’hui à St-Maurice… la Joconde et Farinet.
FARINET VU PAR ANDRE PAUL

FARINET… de Paris au Bouveret
TOUS EN RAFALE
Voici que cavale le neuvième Farinet… C’est dire qu’on l’arrêtera plus. On a connu le Farinet de l’histoire, cher à Danielle Allet « le plus fascinant de tous » dit-elle. Puis le Farinet de Chavannes, Ramuz, Honegger, Barrault, Freiss. Le Farinet de Thurre et de Torrenté-Sumi sur les toits de Sion, le Farinet de Mézières, de Carouge et celui de Paris avec Jacques Toubon.
Nos amis du Théâtre du Croution montent leur « Farinet »... après Monte-Christo et Don Camillo. Le grand trio Duperrex-Pidoux-Rinaldi a relevé le défi. Farinet n’appartient à personne. Les Amis de Saillon et d’ailleurs apportent leur appui, leurs conseils, leur collaboration artistique. Un mot d’ordre a été donné : NE CASSEZ PAS LE REVE SURTOUT. Au Bouveret où se joue la pièce, l’écho a répondu « Promis ». L’aventure est belle. Nous sommes toujours derrière… derrière…
Joie immense de découvrir un nouveau profil à « l’homme aux cent visages, à ce mauvais garçon, cet aventurier, ce flibustier, ce marginal au grand cœur, ce passeur de cols et de rêves, ce croqueur de vie, ce libertaire généreux, celui dont Saint-Exupéry aurait dit : « L’ami… c’est celui qu’on ne juge pas ». Et Alain Delon, bientôt à Saillon, c’est sûr, d’ajouter : « L’ami c’est celui à qui tu peux téléphoner à 2 h. du matin en disant : j’ai un cadavre dans ma cave… Faut m’aider à l’enterrer ».
Le mot de Barrault sur la Colline de Saillon retentit plus fort que jamais, au vent du drapeau blanc : « Soyez des ardents. Le ciel vomit les tièdes ».
A l’occasion du spectacle du Bouveret. Soyons tous des ardents. « Ce n’est pas la loi qui est importante… c’est la Vie ». Allez les amis… TOUS EN RAFALE.
pascal thurre

Légende de l’illustration :
Une quinzaine de peintres ont croqué Farinet. Voici le « Farinet de New York ». Une œuvre de l’artiste allemande Helea Schuhr. Elle expose dans la métropole américaine. Helea nous montre un Farinet, les bras au ciel, gueulant sa Liberté, la vraie, non pas celle qui cogne et détruit, mais celle qui chaque jour bâtit le rêve, la vie, le monde. Au sommet des alpes… au sommet des tours.

ESTHER LA HOTTE AU DOS
Une belle image a coup sûr :
Premier travail « officiel » de la première Conseillère d’Etat : non pas s’afficher pour couper un ruban ou haranguer le peuple, mais monter humblement à la vigne, comme les Valaisannes d’autrefois, la hotte au dos.
Madame Waeber-Kalbermatten a accepté de venir sur le plus petit « tablard » du monde, déverser une hottée d’engrais, de défertilisants et de fumier même, afin de secouer ce pays. Tout un symbole. Ce sera le
Lundi 6 Avril 2009 à 14h00.
Esther a dit « oui » pour rendre hommage aux femmes de ce canton mais également à Charles Dellberg, le père du socialisme valaisan, fondateur des Amis de Farinet avec une poignée d’artistes et de vignerons.
Au programme : fifres et tambours, personnalités diverses, transport de sarments à la sargosse, discours-éclairs, fromage de Conches et Païen et tir au fusil.
Tout ça avec vous… surtout.
Rendez-vous sur la Vigne à Farinet à Saillon dès 13 h. 30
Rens. Éventuels : 079 395 39 71 -- 079 759 80 93

TRES BEAU DISCOURS DE JEAN-CLAUDE DONZÉ BIEN EN VERVE

Je cours moins vite
Je saute moins haut
Je cours moins longtemps

Mais je vois avant les autres…

Mmes, MM, c’est une citation lue dans France Football vers la fin des années 70/début 80 que j’ai toujours gardée en mémoire.
Son auteur est MP

Au nom de P. Thurre et des amis de Farinet, de GM et des personnes handicapées, des représentants deTransport Handicap, des sportifs et invités et de tous les valaisans.

C’est un honneur, MP, de vous avoir parmi nous aujourd’hui

Nous vous souhaitons la plus cordiales des bienvenues sur la vigne de la Paix

On est entouré de la vigne, on a un ami commun propr.-encaveur à Miège,
J’imagine assez bien que vous appréciez un bon verre de vin

Je vous avoue, donc, que vous me faîte un peu penser à la vigne, plutôt au cep (non pas Blatter) mais au cep de vigne.

Vous êtes né le premier jour de l’été, période du soleil et de la chaleur

Soleil et chaleur vous ont accompagné toute votre vie et c’est justement ce dont le cep a tellement besoin.

Vous avez connu jusqu’à ce jour, un parcours exceptionnel : comme joueur, comme entraîneur, comme dirigeant

Dans les 3 domaines vous avez atteint la plus haute marche de la hiérarchie mondiale.

Jeune pousse, que l’on appelle barbu dans le langage de la vigne, vous avez été formé enfant au métier de footballeur à l’AS Jovicienne ensuite à l’AS Nancy.

MP, Du talent à revendre et une progression constante.

Avec les années, le bois du cep de vigne se renforce, il gagne en puissance et le raisin gagne en qualité.

Depuis 1972, date du premier match avec Nancy, en passant par St-Etienne, MP connaît l’apogée de sa carrière de joueur à la Juventus et avec l’équipe de France.

Le cep de vigne vieillit bien, le raisin gagne en sucre pour devenir grain noble.

Vous devenez sélectionneur de l’équipe de France et Président de l’UEFA

A ce jour, votre curriculum, votre palmarès sont inégalés.

Les membres de l’Académie Française sont immortels.
En football vous l’êtes aussi.

Dans la viticulture, on recherche toujours le terrain le plus adapté au meilleur cépage. Dans le football, jusqu’à ce jour, quelque soit l’endroit où vous oeuvrez, vous avez toujours mis l’accent sur le jeu. Et heureusement, grâce à vous MP, ce n’est pas terminé.

Je trouve que la vie d’un cep de vigne vous va bien car le produit d’un cep de vigne est divin.

Au delà de 50 ans, les très grands vins sont rares et se dégustent cérémonieusement.

Ils deviennent vin de garde et vin d’exception, serais-ce pour la période future, par exemple comme successeur à un autre SEPP valaisan, haut-valaisan plus précisément, aussi vin d’exception.

Je cours moins vite
Je saute moins haut
Je cours moins longtemps

Mais je vois avant les autres…

Quelle belle citation pour une rencontre, aujourd’hui autour du rêve et de l’espérance.

MP, merci d’être parmi nous au milieu des vignes.

Voir avant, comme vous le dites, c’est anticiper mais j’aurais envie d’ajouter
C’est aussi rêver et espérer.

A bientôt autour d’un bon vin.

Le NOUVELLISTE le 12 Janvier 2009

SAILLON - La Colline ardente sera investie de stars du foot et de personnalités valaisannes mercredi midi, avant que le président de l'UEFA Michel Platini ne taille la vigne à Farinet.

On dit parfois que le foot est une religion. Il faudra poser la question à l'abbé François-Xavier Amherdt, qui arbitrera un match de ballon rond mercredi prochain: à midi pétant, l'équipe de Gérald Métroz, capitaine de cinq joueurs en chaise roulante, avec Christian Constantin comme entraîneur, affrontera celle de Michel Platini, capitaine de cinq joueurs-surprise, coachée par Jean-Claude Donzé, dans une partie comprenant deux mi-temps de 15 minutes.
Une rencontre hors du temps organisée par les amis de Farinet et qui se déroulera sur le stade de l'abbé Pierre, au sommet de la Colline ardente.
L'équipe gagnante recevra le Prix Farinet 2009 de 10 000 francs et 20 centimes, destinée à Transport Handicap, une association valaisanne qui conduit les personnes handicapées sur les lieux de travail, lieux de soins ou sur les stades.
Au nom du rêve
On ne trouverait pas plus original que le stade de l'abbé Pierre, petit et bosselé certes, mais illuminé par une mosaïque de banderoles publicitaires et de fanions de toutes sortes, sans oublier le drapeau des hors-la-loi et celui du dalaï-lama, propriétaire actuel de la vigne à Farinet.
Construit par les juniors du FC Saillon, avec l'aide du service des sports de la ville de Sion, le stade dégage une vraie ambiance de football. «Le but est de valoriser et de retrouver le véritable esprit du foot, qui aujourd'hui se perd de plus en plus dans un monde pourri par l'argent et le pouvoir», lance Pascal Thurre, des amis de Farinet. «Ce match permet de se tourner à nouveau vers le rêve et l'espérance.»
Le Prix Farinet représente la moitié des bénéfices tirés du litre de vin de la fameuse vigne mélangé à mille litres de la maison Bonvin et vendus durant l'année 2008. La seconde moitié sera versée à une autre association méritante, à l'occasion d'un prochain événement mêlant Roger Federer.
Tailler pour construire
À l'issue de la partie et suivant les instructions d'une vigneronne locale, les deux capitaines Gérald Métroz et Michel Platini tailleront symboliquement la vigne à Farinet. Dès lors, les personnalités présentes pourront partager la traditionnelle soupe de l'abbé Pierre. «Le geste de tailler la vigne», explique Pascal Thurre, «rappelle qu'il faut se tourner vers l'avenir, alors que certains vendangent encore leur passé.»

Au nom au rêve : mercredi 14 janv. 2009
Un match de Rafroball sur la Vigne de la Paix
L’EQUIPE DE MICHEL PLATINI contre L’EQUIPE DE GERALD METROZ

Ils avaient prévu d’organiser la rencontre au sommet du Cervin… Ils ont pensé finalement que c’était plus fort de la faire sur la Vigne de la Paix… Des hommes en chaise roulante ont créé ainsi sur la Colline Ardente, chez le Dalaï Lama, un stade avec cages à buts, filets et lignes de touche… sans l’aide de Constantin.
S’affronteront en deux mi-temps de 15 minutes, en tenue libre, l’équipe de Michel Platini, capitaine de cinq joueurs-surprises, avec Jean-Claude Donzé comme entraîneur, et l’équipe de Gérald Métroz, capitaine de cinq joueurs en chaise roulante, avec Christian Constantin comme entraîneur. L’abbé François-Xavier Amherdt a accepté d’arbitrer la rencontre. L’équipe gagnante recevra
LE PRIX FARINET 2009 DE 10.000 FRS ET 20 CTS
Un Prix destiné à Transport Handicap, cette association, dynamisée par des bénévoles, qui à longueur de saison conduit sur les stades, les lieux de travail, de soins, d’amitié, de rêve les personnes handicapées.
PROGRAMME
MERCREDI 14.1.09 : - 11 h. arrivée des équipes, explications sur le Rafroball par Jean-Daniel Rey et contrôle par l’arbitre - 12 h. match – 12 h. 30 Remise du Prix Farinet 2009 – 13 h. taille de la Vigne par les deux capitaines et soupe de l’abbé Pierre au feu de bois avec vin, pain, fromage et thé offerts par le… FC Valais.
Sont admis sur le stade : joueurs, journalistes et personnes munies… d’un carton ROUGE.
Renseignements éventuels : 027 322 66 66 • 079 294 83 33

Projetés dans une si minime partie de l'univers sans savoir pourquoi ni comment, nous sommes des orphelins de l'espace, des abandonnés de l'empire sidéral, des escarbilles du vide partant dont on ne sait où et allant vers n'importe où.

En plein délire tout peuplé d'illusions, il nous semble primordial de laisser notre empreinte dans cette immense histoire de quinze milliards d'années, si minime et fugace soit-elle. Mais hélas, notre crédulité nous pousse à faire les importants et nous sentir comme tels alors que notre empreinte n'occupe qu'une infinitésimale fraction de l'espace-temps. Nous ne pouvons rien prendre ni marquer mais à peine effleurer ce maelström du temps qui nous entraîne tous inexorablement.

"Les héros, ça fait pousser d'excellents petits pois" écrivait Jacques Prévert pour nous démontrer la vanité de notre existence et surtout celle de nos actes même s'ils sont de bravoure.

Heureusement, le retour à la nature, dont nous sommes partie intégrante, est souverain pour supporter notre bref passage et la disparition qui le suit. Parti de poussières d'étoile et retourné aux poussières d'étoile.

Une nouvelle année est comme une page blanche, une fêlure à colmater avec les évènements de tous les jours, un espace à remplir obligatoirement parce que l'univers au bout du compte ne supporte pas le vide. Il est donc essentiel de transformer ce temps en une succession d'évènements exceptionnels qui nous laissent l'impression d'avoir bien vécu.

Ce matin-là, ouverture là de la chasse au chevreuil, nous combla par sa débauche de couleur même si elle augurait une fin de journée humide. De Pertuis-Chetrain, tout le relief en face du sommet des Diablerets jusqu'aux premiers contreforts des Dents blanches s'est allumé avec toute la palette de l'arc-en-ciel.

Postant dans l'ubac l'élégant animal, assis sur mon botte-cul, j'ai senti le gel gagner tous mes os et quand miraculeusement le soleil franchit les Dents-du-Midi, perça cette grande carie entre la Cime de l'Est et la Forteresse, même pas bouchée par le Glacier Pendant au-dessus de Chalin et il versa une brouette de chaleur dans mon dos. Sitôt debout pour me chauffer les fesses, mon ombre se projeta sur un sapin et y scella mon empreinte pour quelques instants.

Je suis sûr que ce sapin s'en souviendra jusqu'à sa fin qui manifestement arrivera bien plus tard que la mienne et qu'il léguera à sa descendance ce futile secret partagé entre lui et moi.

Recevez donc mes sincères vœux pour la nouvelle année et si l'aventure nature vous branche, vous pouvez toujours tenter de me convaincre de vous y emmener.

Michel Bréganti.

Sacré Erni…
CENT ANS ET CENT COLOMBES
Après 30 ans de Colline Ardente, la venue de Hans Erni, centenaire, constitua le sommet de l’émotion. L’artiste eut droit près de la Vigne à Farinet à l’envol de cent colombes, à cent coups de feu, à cent bouteilles de dôle, à la présence de cent amis agitant les foulards blancs de la Paix. Un tout grand moment. Hans Erni laissa éclater son émotion : « Ah si Farinet avait pu vivre cet instant ». Annette Gianadda, la femme de Léonard, côtoyant Doris Erni, l’autre grande dame du jour, avait les larmes au coin des yeux.
Une voix lança dans la montagne des phrases dont on saisissait des lambeaux dans un vol de colombes. Celle-ci par exemple : « Dans le Larousse 2008, Hans, tu as rejoint trois autres géants valaisans : le Cervin, le Fendant et la Raclette ». Un instant plus tard entre deux coups de feu: « Ramuz était le plus grand écrivain valaisan. Aujourd’hui, Erni est le plus grand artiste de ce canton ». Puis entre deux bruits de verre, cette phrase encore : « Hier, quand on avait des problèmes, on criait : il nous reste Mozart. Désormais, on lancera dans le ciel : « II nous reste.. ERNI ».
Cet instant d’éternité s’est terminé par la présentation du Grand Duc à Broccard, celui de la Bayardine, que l’artiste s’est juré de peindre dès son retour à Lucerne et sur la distribution d’une volée de bouteilles sur lesquelles on pouvait lire: « ERNI, GIANADDA, FARINET… SALUT LES IMMORTELS. QUE CE PAYS AIE LEUR ÂME ». – tur -

LES 100 ANS D’ERNI

Le couronnement
sur la Vigne de la Paix
samedi 29.11.08 à midi

- 100 colombes - 100 gosses du monde
- 100 coups de feu - 100 bouteilles de vin
- 100 coups de clairon et tambour
Ce sera le samedi 29 nov. 2008 à midi. Hans Erni qui expose pour ses 100 ans à la Fondation Gianadda et auquel on doit la Colombe à Farinet, arrive sur la Vigne de la Paix à Saillon à midi, en compagnie de sa femme Doris et de Léonard Gianadda et sa femme Annette. Tous quatre sont a bord d’une « Hotchtiss » d’époque, la seule voiture de ce type en Suisse, celle avec laquelle François Mitterrand descendait les Champs-Elysées. (Chauffeur Stéphane Besse).
Aucun discours sur la Colline mais :
- 100 écoliers de 10 pays agitant des foulards (Responsable : Claudy Raymond )
- 100 coups de clairon et sonneries de trompette (Paul Falentin et John Devanthéry)
- 100 roulements de tambour et de fifres (Dédé Michellod et Bernard-Félix Savioz)
- 100 coups de feu par les braconniers valaisans (Gaby Dayer et Département militaire)
- 100 bouteilles de vin offertes à Erni ou bues sur place (Encaveurs de la région)
- 100 colombes de la Paix (Claude-Alain Evêquoz).POUR ACCEDER A LA COLLINE ARDENTE ET SUR LE PARCOURS : SE MUNIR D’UN FOULARD BLANC OU DE COULEUR QU’ON AGITE A L’ARRIVÉE DE HANS ERNI

Vigne du Dalaï Lama
LA DERNIERE VENDANGE POUR L´HOMME-OISEAU
Le Vendangeur du ciel
C’est Yves Rossy, l’homme qui a traversé la Manche, le Blériot des temps nouveaux qui eut l’honneur jeudi d’effectuer la dernière vendange de la Vigne à Farinet, propriété toujours du Dalaï Lama et cela en faveur des Enfants du monde.
L’homme-oiseau arriva sur place, debout sur le « Taxi de Tobrouk » qui avait amené avant lui Jean-Louis Barrault et Sœur Emmanuelle. Rossy tenait, en guise d’ailes angéliques, un immense drap blanc qui flottait au vent. Il fut salué par ses amis, le pilote militaire Rémy Henzelin et son chef de communication Gérard Sermier.
Quant aux Amis de Farinet, ils le reçurent en ces termes : « Depuis dix mille ans, à l’aube du néolithique, les hommes de la planète Terre n’ont qu’un rêve : voler un jour comme les oiseaux. Depuis dix semaines, à l’aube de la crise financière, les oiseaux de la planète n’ont qu’un rêve… Voler comme Yves Rossy ».
Avant de quitter les lieux le « vendangeur du ciel » lâcha en direction de l’Asie la colombe de la paix, la colombe du Dalaï Lama… lâchée ici même avec l’abbé Pierre au seuil de l’an 2000.

Le 11 du 11 à 11 H 11 à Saillon
VENDANGE OLYMPIQUE CHEZ PYTHAGORE
C’est le Champion olympique Antoine Deneriaz, médaille d’or de la descente deTurin en 2006, plusieurs coupes du monde, qui a eu les honneurs de la vendange du Cep à Renaud le 11 novembre à 11 h 11. Antoine était accompagné de toute une délégation française avec Jean-Noël Auger un autre grand champion de ski. L’épouse d’Antoine Deneriaz, Claudia Rigler, Austro Néo-Zélandaise qui a aussi brillé dans le ski, était là pour seconder son mari dans le travail à la vigne. La famille du grand Raymond Fellay a offert l’apéro de l’amitié.
Notre ami Pascal a salué le vendangeur en ces termes.
« Tu fermes un instant les yeux Antoine.
Tu imagines les Grandes Jorasses en plein cœur du plus beau sommet d’Europe dominant le triangle de l’amitié italie, france, suisse.
Tu vois la pointe Walker à 4.200 mètres.
Tu as un immense couloir de plusieurs kilomètres devant toi. Deux hommes hier au sommet de ce couloir, deux hommes qui tous deux sont venus chez Farinet : René Desmaison et Michel Vaucher.
On voit en bas le Glacier du Mont Mallet.
Aujourd’hui deux autres copains sont au sommet du couloir l’un c’est Antoine Deneriaz et l’autre un certain Samuel Farinet. Farinet lui dit tout d’un coup :
Antoine regarde comme ils vivent la bas dessous, là tout en bas dans la vallée… ils vivent faux, ils vivent petits, ils vivent mesquins, ils vivent jaloux, ils vivent couchés. Ils font l’amour dans des lits au viagra pendant que nous, on skie, le poitrail nus, dans la poudreuse avec une médaille autour du cou.
Regarde avant de descendre. Ils font la guerre entre eux. Ils vivent dans des tranchées, dans des casemates. Ils se cachent derrière des murs. Ils se tirent dessus pour passer le temps. D’un côté des Francais, et de l’autre des Allemands, des Noirs et des Blancs, des Américains et des Talibans. Leurs enfants, leurs petits enfants en sont tellement fiers qu’ils font ensuite des fêtes, des commémorations qu’ils disent.
RESTE ENCORE UN PEU AVEC MOI ANTOINE MON FRERE ».

FAX POUR MADELEINE GAY
DOUBLE à France MASSY ET AUTRES….

Amitié et sourire... Madeleine
Notre but n’était pas de rechercher un scoop mais comme la revue « Gastronomie et Tourisme » consacrait toute une page en couleurs avec pour titre:
« MADELEINE GAY VIGNERON DE L’ANNEE »
On a pensé intéressant d’informer nos amis par le biais du journal « La Marge » et quelques média qui nous sont proches que Madeleine avait été reconnue grande Dame de la Vigne sur la Colline en même temps que Lotti Latrous, autre femme d’envergure. C’est tout.
Quant au titre « masculin », on n’est pas les seuls à penser que certains noms ont plus de force en conservant leur genre d’origine. On ne dit pas pour l’instant d’une femme qui va au feu qu’elle est « pompière », ou d’un homme qui aide à accoucher que c’est un « sage-homme », de même que le mot « écrivaine » continue a être un peu ridicule.
Sourire… et excuses si jamais…
A plus de toute façon.
Les Amis de Farinet

F A R I N E T
Le 11.11 à 11H11
UNE MEDAILLE D’OR POUR LE CEP A RENAUD

Toute une délégation de Haute Savoie, gagnera la Vigne à Farinet
le 11. 11. À 11 h 11. Elle accompagnera plusieurs champions de ski notamment :
Antoine Dénériaz
Médaille d’or en descente aux Jeux Olympiques de Turin et non « Sion 2006 Quand-Même », détenteur de trois coupes du monde. Des amis valaisans tels Collombin et Pitteloud seront là, skis d’époque aux pieds.
Le groupe contrôlera le raisin de la vendange tardive et récoltera le fameux cep planté par Renaud, ce cep marginal qui a surgi hors de la Vigne, hors les murs, hors-la-loi.
Antoine Dénériaz, ce fou du Valais, compte sur vous pour partager fendant, tambour et plus… s’il y a affinité.

Le gypaète rapille chez Farinet
LA DERNIERE VENDANGE POUR L’HOMME OISEAU
Il y a des « rapets » sur la Vigne à Farinet… des grappes abandonnées. Micheline Calmy-Rey a même oublié un cep… en pleine crise. L’homme-oiseau, Yves Rossy, le Blériot des temps nouveaux, dont toute la presse parle, a repéré le coin du haut du ciel au moyen du GPS trouvé chez Emmaüs. Il va nettoyer « La plus petite Vigne de la terre ».
Les Amis du Hors-la-loi avaient prévu de faire décoller le Fusionman du sommet de la tour Bayard, comme Philippe Petit en son temps, mais Berne a refusé. Yves Rossy arrivera sur la Colline Ardente, debout sur la décapotable de Sr Emmanuelle, les ailes au vent.
Deux de ses amis, Rémy Henzelin et Gérard Sermier, lui mettront la brante au dos… au nom des cabossés de la Vie. Ce sera :
JEUDI 13 NOVEMBRE 2008 A 11 H 00.
On compte sur vous… pour « la soupe des moineaux »…

Yves « FusionMan » Rossy réussit son pari :
l’homme-oiseau a traversé la Manche
Douvres, le 26 septembre 2008 - Premier et unique homme volant grâce à une aile à réaction, Yves
Rossy a relevé avec succès aujourd’hui 26 septembre à 13h19 (heure de Londres, BST) un défi
extraordinaire : traverser la Manche de Calais (France) à Douvres (UK) avec son aile. Fusionman a
parcouru les 35 kilomètres en 13 minutes.
L’homme oiseau a choisi de s’élancer sur les traces mythiques de Louis Blériot, premier aviateur à
rallier la côte française à l’Angleterre il y a 99 ans. Le Suisse Yves Rossy a ainsi décollé à bord d’un
avion depuis l’aéroport de Calais (France). Après quelques minutes de vol, le temps d’allumer ses quatre
réacteurs et de se positionner à une altitude de 2'500 mètres, Yves a sauté à 13h06 hors de l’avion audessus
de Calais. Une fois son aile stabilisée, FusionMan a pu véritablement commencer son vol : il a
activé la puissance de ses réacteurs et mis le cap sur l’Angleterre.
Un léger vent de dos lui a permis d’atteindre le phare de Douvres (Royaume-Uni) en 13 minutes. 35
kilomètres survolés en ligne droite à une vitesse moyenne de plus de 200 km/h. Lorsque finalement les
falaises de Douvres sont apparues, Yves a déployé son parachute et atterri à 13h19 au phare « South
Foreland » à l’Est de Douvres.
A son arrivée, Yves s’est exclamé : « Tant de gens étaient derrière moi durant ce vol, je les en
remercie… Tout était parfait ! J’ai montré qu’il était enfin possible de voler un peu comme un oiseau. »
Cet exploit incroyable survient après de nombreux mois de préparation. En effet, à l’exception d’un
premier test en août dernier, jamais Yves Rossy n’avait volé aussi longtemps. Il n’a cessé d’adapter son
aile afin de pouvoir en augmenter les performances. Davantage de carburant, un système d’allumage des
réacteurs sans cesse perfectionné et une étude poussée en soufflerie ont permis ce challenge.
La traversée de la Manche a été retransmis en direct et en exclusivité dans l’émission Jetman Live par
National Geographic Channel dans 164 pays, ainsi que sur le site Internet www.natgeotv.com/jetman.
En Angleterre, les téléspectateurs pourront revoir l’émission à 22h. Aux Etats-Unis, le vol d’Yves Rossy
sera diffusé en prime time sur National Geographic Channel ce soir à 21 heures. Les chaînes nationales
TSR (Suisse) et France3 (France) ont également retransmis l’événement en direct.
Une étape décisive a aujourd’hui été franchie. Yves Rossy ne compte cependant pas s’arrêter en chemin,
les projets ne manquant pas. Ses prochains défis ? Survoler le Grand Canyon, décoller depuis le sol,
partager sa passion lors d’un vol en patrouille, mais surtout continuer d’optimiser son aile afin de la
rendre plus légère et plus maniable. Le rêve absolu ? Être capable de faire de la voltige, pour toujours
davantage de liberté et plaisir en vol, au plus proche du vol de l’oiseau.
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Pour tout renseignement complémentaire et demande d’interview :
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BIOGRAPHIE
Yves “FusionMan” Rossy
“Quand je serai grand, je serai pilotes. Avec un S”. Une profession de foi enfantine
qu’Yves Rossy a faite sienne depuis le jour où il s’est retrouvé sur la branche d’un
arbre, incapable d’en redescendre par ses propres moyens. Aujourd’hui, il est
devenu FusionMan, le premier homme du monde qui a mis des réacteurs sous une
aile personnelle pour voler comme Icare. Trajectoire.
Yves Rossy est né le 27 août 1959 à Neuchâtel (Suisse). La tête dans le ciel et les
pieds sur terre, Yves Rossy a suivi un apprentissage de mécanicien puis effectué un
baccalauréat en mécanique. Sportif accompli, il pratique ou a pratiqué tout ce qui
glisse ou vole: surf, ski nautique, wakeboard, skysurf, parachutisme, voltige
aérienne, moto, rafting, deltaplane et autres. Le vol en aile à réaction n’est que
l’aboutissement d’une carrière de 30 ans parsemée d’exploits et de premières.
Pilote de chasse
C’est certainement un des moments les plus forts de la carrière d’Yves Rossy: la
découverte du chasseur supersonique Mirage III, un engin qu’il a piloté pendant 15
ans. Parallèlement, il tient les commandes d’avions historiques comme le Hunter ou
le Venom, un des tout premiers chasseurs à réaction anglais. En 1991 germe l’idée
d’un tour de Suisse multi-activités en 1 jour. Successivement, ce 3 juillet, il prendra
les commandes d’un DC-9, puis accomplira le périple en pratiquant tour à tour la
moto, le snowboard, le ski, l’alpinisme, le parapente, le VTT, puis le saut à
l’élastique, l’hélicoptère, la chute libre, le rafting et l’hydrospeed, pour terminer avec
le kayak, la voiture de sport, le deltaplane, l’équitation, le barefoot, le ski nautique, le
wakeboard et le speed boat. Rien que ça!
Aujourd’hui retraité de l’armée de l’air, il continue à faire voler le Hunter biplace de
l’association Amici del Hunter. Actuellement commandant de bord chez Swiss
Airlines, il consacre tout son temps libre à sa passion. Depuis février 2007, il est
soutenu par Jean-Claude Biver, patron des montres Hublot.
Le goût de l’inédit
Les sentiers battus le sont pour tout le monde. Yves Rossy les évite. Il décide de
consacrer tous ses loisirs au vol sous toutes ses formes... aériennes bien sûr.
Yves Rossy multiplie les essais avec des engins qui évoluent au fil des expériences:
une aile gonflable qui lui permet de franchir les 12 kilomètres qui séparent les rives
suisse et française du Léman, un parapente et un surf qui le font raser le jet d’eau de
Genève avant de saisir à la volée le timon d’un skieur nautique ou encore le saut en
chute libre sur un disque “au-dessus” du Cervin dans une image qui figure dans le
livre “Cervin, Top model des Alpes”. Mais le rêve d’Yves Rossy va bien au-delà de
ces exploits. Il veut voler comme un oiseau, avec un minimum d’instrumentation,
mais avec le pouvoir de se diriger dans l’espace. Lui vient alors l’idée de motoriser
une aile grâce à des réacteurs de modèles réduits.
L’aile à réaction
C’est en mars 2003 que tournera le premier réacteur en altitude, sur le glacier
d’Allalin à Saas Fee, puis à bord d’un avion. La société allemande Jet-Cat fournit les
engins qui sont tout d’abord montés sur une aile gonflable. C’est l’échec, pour des
raisons de manque de rigidité. En 2004, Yves Rossy développe une aile rigide et
déployable en carbone construite chez ACT Composites. Les débuts sont difficiles.
Au meeting aérien d’Al-Aïn - probablement la présentation aéronautique la plus
complète du monde - il part en vrille, largue l’aile dont le parachute se déchire.
L’engin est partiellement détruit. Le pilote travaille alors à l’amélioration du système
de déploiement de l’aile et à l’aérodynamique des extrémités de l’aile, afin d’en
améliorer la stabilité. En 2005, il réussit 2 vols avec une aile équipée de deux
réacteurs. Un mois plus tard, il risque une fois encore le pire en subissant des
oscillations incontrôlables qui l’obligent à larguer l’aile qui s’écrase au sol. Il faudra
une longue année et l’ajout de 2 réacteurs supplémentaires pour que l’aile devienne
suffisamment performante et sûre. Ce sera le vol de novembre 2006, à Bex, un rêve
éveillé de 5’40.
Depuis ce jour, Yves Rossy s’entraîne sans relâche afin d’optimiser son aile. En avril
2007, lors d’un vol de test, Yves se retrouve à nouveau contraint de larguer son
prototype. Sérieusement endommagée, l’aile prend quelques mois à être réparée.
Yves Rossy décide alors de construire un nouveau prototype, plus fiable et plus
performant. Depuis 2008, ses ailes ne cessent d’être perfectionnées afin de pouvoir
prolonger son plaisir en vol.
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FUSIONMAN
Q & A avec Yves Rossy
Q. Quelle a été votre motivation? Avez-vous toujours été un aventurier?
A. Réaliser mon rêve a toujours été ma motivation. La technique actuelle le permet, mais au
début, je ne faisais que des vols planés avec mon aile. L’étape suivante a été de motoriser
l’aile, je me suis rendu chez Jet Cat en Allemagne, société qui m’a permise de mettre des
réacteurs sur mon aile.
J’avais tendance à être assez turbulent, un peu casse-cou. Actuellement, je ne prends pas de
risques inconsidérés.
Q. Comment est née la première aile?
A. Nous sommes partis pour la toute première aile d’une base aérodynamique réalisée en
Ukraine. Il s’agissait d’une aile gonflable, que j’ai transformée au fur et à mesure des années et
des essais en une aile rigide déployable.
Q. Combien de prototypes avez-vous construit avant d’obtenir ce résultat ?
Depuis combien de temps travaillez-vous sur l’aile que vous utilisez en ce moment ?
A. J’ai dû développer une quinzaine de prototypes, sur une quinzaine d’années ! La première
fois que je me suis mis une aile aux pieds, cela devait être en 1992.
Je travaille sur le prototype actuel (celui avec 4 réacteurs) depuis presque 3 ans, et je cherche
sans cesse à l’améliorer.
Q. Comment vous dirigez-vous en vol?
A. Je navigue à vue, et me dirige uniquement au moyen des mouvements de mon corps
(essentiellement la tête, les épaules et les bras). Il suffit que je me penche à droite pour aller à
droite, etc. Je n’ai qu’une manette de gaz pour seul instrument.
Q. Pour traverser la Manche, vous devez pouvoir voler 12 minutes ; cependant, jusqu’à
présent, vous n’avez volé que 8 minutes. Quelles sont les transformations nécessaires
afin de réussir la traversée de la Manche?
A. J’ai rajouté du carburant et supprimé les fumigènes. J’espère ainsi avoir assez de fuel pour
pouvoir traverser la Manche. Je dois encore faire un vol d’essai en Suisse avant de tenter la
traversée de la Manche.
Q. Quels sont les défis que vous devez relever pour faire de cette tentative un succès ?
A. Le plus gros défi reste le temps de vol. Il faut que j’arrive à survoler 35 km, sous peine de me
retrouver dans l’eau. Je dois encore faire un vol de test sur une distance de 35 km, car j’ai dû
ajouter du carburant dans mon aile pour pouvoir voler plus longtemps.

Le Trésor de Farinet remis à l’Etat
TOUT EST VIDE…
Cérémonie officielle l’autre soir à la Médiathèque De Martigny où les Amis de Farinet étaient reçus comme des rois, avec vins fins et petits-fours par l’Etat du Valais auquel ils remettaient, pour les archives cantonales, le « Trésor du faux-monnayeur », soit une centaine de films, cassettes-vidéo et DVD, portés sur un cacolet à vendanges par le cinéaste-archiviste Cyrille Clerc. Tout résume les quarante ans de documents filmés à Saillon, patrie du hors-la-loi. Les boîtes portaient pour titres les noms de Jean-Louis Barrault, James Bond, l’abbé Pierre, le Dalaï-Lama, Caroline de Monaco, Pascal Couchepin, Hans Erni, Gina Lollobrigida, Bertrand Piccard, Micheline Calmy-Rey, Maurice Béjart et des centaines d’autres personnalités reçues sur la Vigne mythique.
L’Etat du Valais était représenté à cette cérémonie-cadeau par plusieurs de ses directeurs, par « Monsieur Culture-Valais » et surtout par le Conseiller d’Etat Claude Roch et son épouse.
Surprise hier lorsqu’on examina le « Trésor », pour l’inventorier et l’archiver. Toutes les boîtes de films étaient vides. Que l’emballage… L’Etat du Valais auquel il est toujours reproché d’avoir abattu le "faux-monnayeur" au grand cœur... attend des explications.
Renseignements et photos :
079 759 80 93 – 079 640 48 34
campiana@netplus.ch

FARINET SUCCEDE A MONTE-CHRISTO
Après Saillon, Carouge, Paris, Sion et Mézière, c’est au Bouveret VS que sera créé le nouveau spectacle de FARINET en été 2009. L’annonce vient d’en être faite à Monthey mardi.
Le Robin des Alpes sera incarné par Pascal Chevrier, l’homme qui a joué le Comte de Monte-Christo dans la troupe du « Croution-Théâtre ». Ce nouveau FARINET sera à la fois historique et légendaire. On trouve Gil Pidoux pour le texte, Olivier Duperrex, pour la mise en scène, Pascal Rinaldi pour la musique, Karine Barman pour le chœur et Pascal Thurre et sa bande pour la collaboration artistique. Ça sent déjà la poudre…
Photos : 079 759 80 93 et campiana@netplus.ch

Mercredi 8 Octobre 2008.
RENCONTRE SUR LA VIGNE DE LA PAIX
En donnant ses trois ceps au Dalaï Lama, pour l’an 2000, l’abbé Pierre proclamait le domaine « Vigne de la Paix », avec ce message : « Le nouveau millénaire verra refleurir les vraies valeurs ». Par la suite, le Dalaï Lama est nommé « bourgeois d’honneur de Saillon ». Ses proches ont l’assurance qu’il reviendra « dans son village ».
En attendant, un groupe d’amis liés au Tibet, entourant le Lama Pema Samdup et l’écrivain Anne Deriaz, présidente des Amis de la Sapan foundation, créée en faveur de la culture tibétaine, vient sur la Vigne.
le mercredi 8 octobre à 11h00.
Le groupe présentera ses projets, ses travaux, évoquera la venue du Dalai Lama, déposera de la terre de l’Inde et du Tibet et répondra à toutes les questions dans le cadre d’une conférence de presse touchant les problèmes liés à la culture boudhiste.
Le moine boudhiste et son entourage ont souhaité faire le Sentier des Vitraux, consacré aux valeurs humaines. Ils partiront à 10h00 de la Place Farinet, au pied du village. Vous pouvez vous joindre à eux ou les attendre à 11h00 sur la Vigne.
Ce texte tient lieu d’invitation Amitié ardente à tous.
Renseignements et dossiers à disposition
027 322 66 66 – 079 759 80 93
campiana@netplus.ch

MOT D’ACCUEIL POUR CALMY-REY…
Bonjour à tous, à vous surtout Madame la Conseillère fédérale.
Lorsqu’il était au sommet de sa gloire, au printemps 1880, Farinet, 35 ans, criait dans ce décor : JE N’AI PLUS QU’UN SEUL ENNUI: BERNE FAIT LA MÊME MONNAIE QUE MOI !
Vous allez tenter aujourd’hui, chère Madame, de nous faire oublier cet ennui. Merci. Ce n’est plus Saillon, c’est… Canossa… On la croyait chez Ben Laden, Blocher ou à Infrarouge… c’est pire. La voici… chez Farinet.
En effet, deux événements marquent l’actualité mondiale en ce vendredi, veille du treize : le pape chez Sarkozy, Micheline chez Farinet.
Qu’on soit au clair tout de suite : ce n’est pas la Conseillère fédérale, encore moins la Bernoise ou la Genevoise, qu’on reçoit ici aujourd’hui mais bien la Valaisanne, de souche vigneronne certainement, celle qui sent bon le terroir, l’ouverture, la versanne.
Certains s’étonneront une fois de plus de voir la ministre des affaire étrangères perdre son temps à vendanger un cep, pour comble un cep de rouge au pays du fendant noir. Il faudra une fois de plus qu’on leur explique que c’est la Vigne de la Paix de l’abbé Pierre, du Dalaï Lama, Béjart, Zidane, Renaud, Ferré, Birkin ou Petre Roman, ministre lui aussi, celui qui sauta le mur de Berlin pour venir ici. Il va falloir qu’on leur explique, une fois de plus, l’importance dans une vie d’une parcelle de rêve, d’une brindille d’humanitaire, d’amour d’un coin de terre, d’inutile, de gratuit, de panache pour mieux narguer le profit, le rentable, et tant de vains palabres dans toutes les capitales.
Hier Bogota, Téhéran… aujourd’hui Saillon… presque Kaboul.
Rassurez-vous chère Micheline ce n’est pas la porte-parole des Farc, ou la femme taliban qui va vous saluer officiellement mais la présidente d’un village éternel comme vous… Mme Alba Mesot. C’est la Rouge et la Noire une fois encore…
Pascal Thurre, Saillon le 12 septembre 2008 à 15h00.

Madame CALMY-REY vendangera pour FARINET ce vendredi

LE ROUGE et LE NOIR Après Téhéran et Bogota ... Saillon.
La Rouge ... c'est Micheline Calmy-Rey, qui ouvre les vendanges en Valais en récoltant le seul cep de rouge du Dalaï-Lama.
Le Noir .... c'est "le fils de l'abbé Pierre", Georges Chevieux, directeur d'Emmaüs,
qui recevra des mains de la Conseillère fédérale le
PRIX FARINET 2008 pour les "enfants ... cabossés par la vie ". Ce sera:
vendredi 12 septembre à 15 h00 sur la Colline Ardente à Saillon
Des gosses du monde et des filles en costume presseront le raisin pieds nus comme Jean-Louis Barrault à l'époque.
C'est à eux, les Enfants de l'abbé Pierre, qu'a été attribué le prix Farinet 2008, de 10.000 frs et 20 centimes ..
Ouverture de la Colline dès 14 h.00 sur tambour et trompette.

Hommage : A Dany Monnet le mineur
«Mineur, ton bonheur est bien caché dans la montagne ! »
Mineur, Dany a été fier de l’être, et le bonheur, il l’a certainement trouvé dans le cœur de la montagne. Mais celui-ci aura été mérité : par son travail, son courage, son talent, par sa générosité dans l’effort, l’empreinte qu’il laisse dans le monde des travaux souterrains en Valais est importante. Que de tunnels, de galeries, de puits ont été excavés et sécurisés sous sa conduite pour que s’édifie le bien-être des enfants de notre humble pays.
Dany aura été un des derniers contremaîtres à réaliser des travaux miniers souterrains en Valais : en 1975-1976, il dirige l’excavation d’une galerie de 560m au col des Planches, travaux qui vont lui permettre la mise en évidence d’un gisement de fluorine. De 1977 à 1981, durant cinq ans, pendant la bonne saison – le chantier étant une zone d’avalanches – il se retrouve, avec sa super équipe de Bédjuis, au-dessus des Marécottes où une galerie de plus d’un kilomètre est excavée en suivant les traces d’un fiIon de minerai d’uranium. On le verra aussi rechercher de l’or, du wolfram, de la molybdène sur d’autres sites valaisans.
Personnalité attachante à l’impressionnante stature et à des mains que j’aimais bien comparer à des pelles à neige, Dany ne laissait jamais personne indifférent : derrière son franc-parler se cachait un son homme au grand cœur avec qui il faisait toujours bon partager un moment d’amitié.
Au début 2007, Dany prend sa retraite, plein de projets vue d’avenir : être proche de sa famille, de ses petits-enfants, prendre du bon temps dans son magnifique chalet de la Valeine…
Mais un jour, et souvent au moment où l’on s’y attend le moins, une maladie sournoise vous prend en otage, l’horloge sonne ses derniers coups… et les pas de Dany sont arrêtés.
Dany, ta famille, tes amis, la classe 1947, l’Amicale des mineurs, de nombreuses personnalités politiques, tes camarades de chantier t’ont accompagné à ta dernière demeure terrestre.
Nous t’avons confié à sainte Barbe, patronne des mineurs, pour qu’elle t’emmène à travers ciel jusqu’au Père éternel dans la paix céleste.
Adieu Dany…
ROLAND MOIX, Praz-Jean.

EGRAPPAGE ROYAL CHEZ LE DALAI LAMA
AVEC LA COUR DE BELGIQUE
C’est une première. Aucune des personnalités venues travailler la Vigne du Dalaï Lama n’a encore … EGRAPPE.
C’est à la Cour Royale de Belgique – pour lui faire oublier les turbulences politiques du moment – que les Amis du Hors-la-loi Farinet ont demandé de venir égrapper la Vigne de la Paix, les trois ceps du Dalaï Lama. Une dizaine de « saisonniers » belges seront présents dont le demi-frère du Roi actuel, Albert II, le Prince Alexandre, et son épouse la Princesse Léa, entourés d’amis du monde des arts et des lettres.
L’hymne national, la véritable Brabançonne sera jouée par le célèbre trompettiste franco-belge de Savièse Paul Falentin, élève de Maurice André, soliste d’orchestres internationaux. Ce sera le :
SAMEDI 16 AOÛT 2008 A 11H00
SUR LA COLLINE DE SAILLON
DANS LE VALAIS
Il sera servi à leurs Altesses Royales, et à leur suite, directement du chaudron, la soupe de l’abbé Pierre avec fromage, sérac et pain de seigle.
On a mis un bol … pour vous …

Renseignement éventuels : 0041 79 759 80 93

Farinet / Géronde-Sierre en Valais le 31 Juillet 2008
Ah ! non… arrêtez. J’en veux pas.
Gardez les claques pour vous… ou pour Stucky… ou Patrick Bérod !
C’est moi, Farinet, … le vrai.
Je reviens dans mon pays, le Valais.
Mais Valais… où es-tu ? Je ne te connais plus.
Valais des sources vagabondes
Quand je buvais ton onde
Dans le creux de la main
Parmi la fougère et le thym.
Fini, flétri, tari… pourri
Valais des collines
Aux senteurs d’églantine
Je courrais comme un coq dans la bruyère
Le bonheur en bandoulière.
Pollué, bétonné, goudronné
Saccagé, subventionné, blocherisé
Hier les anémones
Aujourd’hui les pylônes.
Valais aux auberges ombragées
Aux désalpes enrubannées
Valais des fêtes-dieu et des processions
Quand on gueulait sa foi à l’aube des rogations.
Hier on communiait à l’hostie et à la petite arvine
Aujourd’hui : foutine, turbine, glycérine, saccharine, margarine… williamine.
Valais sacré? … Sacré Valais oui.
Conditionné, rentabilisé, globalisé, corrigé, encadré, sécurisé… Rey-Bellet.
Mais où es-tu Valais ?
Simon Epiney… retraité.
Christophe Darbellay enfin marié et déjà divorcé… du PDC.
La BD… volatilisée, plus endettée que l’UBS d’Ospel qui n’en n’a jamais assez… du blé !
Provins… enrouviné.
Jean-Marie Fournier… à couteaux tirés.
Roland Naef circoncisé
La Calmy-Rey enturbannée
Jean-Noël Rey dans le Haut-Valais !
Pire encore, moi Farinet, canonisé comme Marius Robyr… dopé.
Hier on dormait dans le foin
En s’extasiant d’un rien
Du pain de seigle et du lard
Sous l’avant-toit d’un raccard.
Aujourd’hui l’UDC et l’AOC
Constantin et ses terrains, bientôt relégué : le FC Stielicke !
Hier les Anniviards et leur bétail
Aujourd’hui Jean-Claude Pont sidéral
Après Berclaz et Antille, Stucky et Poutine
Plus de KGB… L’UKB à Kourby et compagnie.
Avant le Cervin et Roger Bonvin
Maintenant Chemin-Dessous et Couchepin
Hier un Valais de race et de roc
Aujourd’hui… Claude Roch.
Mon pays où je partais dans la rosée le ventre creux mais heureux
Sous un paletot râpé
Avec pour compagnons l’écureuil et le bouvreuil.
Super Olympic, super fric
Henry Schwéry, Adolphe Ribordi, Maserati, Ferrari.
Super Station, super pognon
Super flic, super trique
Super Jean-René… Fournier ou Germanier?
Mais où es-tu? Pays des libertés et des fraises des bois…
Réponds-moi.

Etrange fête nationale à Sierre
FARINET GUEULE CONTRE LE VALAIS
Des milliers de personnes massées autour du lac de Géronde dans la nuit de jeudi à vendredi ont assisté à une étrange fête nationale. En guise de discours officiel, on a vu le bandit Farinet débouler de la foule, bondir sur le podium officiel dans une rafale de tirs et gueuler contre le Valais d’aujourd’hui en se faisant tour à tour romantique et anarchiste.
Ce Farinet incarné par le professeur Christian Mayor de Monthey lança des phrases incendiaires au public sur un texte des amis du faux-monnayeur.
On le vit regretter « les sources vagabondes, les collines aux senteurs d’églantines, la fougère et le thym » pour dauber sur un Valais »pollué, fluoré, bétonné, goudronné saccagé, subventionné, blochérisé ». L’homme chanta « le Valais des Fêtes-dieu et des processions, le temps où l’on communiait à l’hostie et à la Petite Arvine » pour cracher aussitôt sur « les turbines, la glycérine, la margarine, la saccharine, la williamine ».
On l’entendit hurler. « Hier un Valais de race et de roc… aujourd’hui Claude Roch… avec Couchepin à Pékin… « Il pour cibles d’autres sommités du Valais ou d’ailleurs : « La Calmy-Rey… enturbannée. Provins… enrouvinée. La BD … volatisé. Christophe Darbellay… enfin marié et déjà divorcé… du PDC. Jean-Marie Fournier… à couteaux tirés. Roland Nef circoncisé de l’armée Marius Robyr… dopé. Jean-Noël Rey… dans le Haut-Valais… sans oublier Farinet… lui-même CANONISE ». Tout y passa le super-FC Sion, les super-stations, Freysinger, Burgener, Norbert Brunner et Sepp Blatter ». Puis : Rappaz, Crettaz, Gianadda, Cina Lollobrigida, Aminona, Sida et Al-Caïda… ».
Le hors-la-loi termina dans un feu d’artifice en criant : « OU ES TU REPONDS-MOI… VALAIS… DES LIBERTES ET DES FRAISES DES BOIS… »

SAILLON au diapason des Peintres

MONTMARTRE EN VALAIS
Comme chaque année en juillet le village médiéval de Saillon patrie de Farinet a repris hier son petit air de Montmartre ou des Baux de Provence. Une cinquantaine d’artistes de toute la Suisse l’ont envahi et dressé leur chevalet dans les rues tortueuses. Voici l’un d’entre eux l’Anniviard Bernard-Félix Savioz terminant ici le portrait de la Conseillère fédérale Micheline Calmy-Rey invitée à venir en septembre vendanger la Plus Petite Vigne de la Terre, propriété du Dalai Lama.

Le Farinet nouveau de B-F SAVIOZ

Pour un aventurier comme Joseph Samuel Farinet nous aurions aujourd’hui une multitude de clichés photographiques. Or il n’existe à ce jour qu’une seule photo « officielle » en noir-blanc et encore on n’est pas sûr de son authenticité.
En 1871 Auguste Perraudin le décrit « un joli homme, un beau jeune homme le portant bien ».En 1878 François Terrettaz dit : « C’est un beau jeune homme qui a grossi depuis le temps que je l’ai connu »
Et le 17 avril 1880 le Dr Lugon affine ces vagues descriptions par des indications anatomo-pathologiques plus précises : »Un homme fort et de bonne constitution, il mesurait 1m70 et était dans la force de l’âge (c.a.d. 35 ans)
Le Dr Lugon poursuit »Ses cheveux étaient blonds et courts (de deux centimètres environ), une mèche de cheveux blancs se remarquait sur le haut du front, front qui était haut et proéminent. Le nez était droit et effilé, les yeux de couleur bleue. Il portait une petite moustache rouge et une barbe au menton ». « Les vêtements qu’il portait se composaient d’une blouse bleue coton, d’un gilet futaine rayé couleur fauve, d’un pantalon de même étoffe, d’une chemise coton à fond violet rayé de blanc, enfin des chaussettes de laine rouge. Il était chaussé de bottes qui remontaient jusqu’au –dessus du genou et qui étaient armées de deux courroies bouclées sur leur longueur. Sa chaussure était fortement cloutée »
Dès lors on peut conclure que Farinet n’était pas chauve , qu’il avait une petite moustache ,une barbe au menton et des cheveux blonds. Chacun pourra faire la comparaison avec le portrait qui a été présenté dernièrement.
Dans mon huile sur toile, j’ai peint Farinet dans une pose majestueuse sur le site de sa vigne si célèbre. Ses habits reflètent son goût pour les couleurs et sa tenue à l’époque de son apogée et de sa fortune. Dans sa main droite il nous présente une pièce de 20, comme en nous disant avec la main gauche : »voilà c’est tout ce qu’il me reste »Il n’a même plus ses chaussettes rouges et ses souliers cloutés car il est ruiné, donc pieds nus. Derrière lui j’ai transposé les gorges qui lui furent fatales. Comme c’est la « vigne de la paix » il y a un olivier qui est l’arbre de la paix par excellence. Pour accueillir cet illustre »hôte» les fifres et tambours jouent en son honneur la farandole.
Voilà la vision que j’ai eu de Farinet et croyez-moi lorsque, après plusieurs séances et de très nombreuses heures, ce visage et ce personnage me sont apparus, j’ai été très surpris . Et je me suis dit que, selon les signes de physiognonomie, que j’ai étudié en son temps, cette représentation correspond bien à la canaille que Farinet a été. Les yeux bleus de la ruse, le tempérament fort et osé des rouquins avec leur personnalité bien marquée.
Par cette peinture, j’ai voulu aussi immortaliser à jamais Farinet, si besoin est, car il est déjà plus célèbre après sa mort que de son vivant.
Et s’il a déjà été immortalisé , c’est grâce à un citoyen de Saillon, à qui je dis toute mon admiration, le grand Pascal Thurre, pourtant si petit à côté de Farinet.
Ce portrait a été réalisé entre novembre 2007 et avril 2008 par Savioz B.Félix, artiste peintre d’Anniviers mais résidant à Sion, soit 128 ans après la mort de Farinet.
Sion le 17 avril 2008

Bonjour à tous.
Salut Philippe. Philippe Dubath. Merci.
On le sait… en principe PAS DE DISCOURS SUR LA COLLINE.
En principe… paroles, paroles.
Mais là j’ai reçu ce matin un télégramme adressé aux Amis de Farinet et à leurs Amis donc à vous :
CE QUI COMPTE DANS LA VIE C’EST DE REBONDIR QUOI QU’IL ARRIVE.
Et c’est signé : Roger Federer, Christophe Blocher, Christophe Darbellay, Patrick Poivre d’Arvor, Kobi Kuhn, Alex Frei et Zizou.
Au travail donc. On va attacher la vigne. Resseré les sarments les uns contre les autres… Refaire l’unité pour que la vendange soit belle.
AU BOULOT
Pascal Thurre

Salut à toi l’inconnue du Rhône, toi qui permet à mon esprit versatile de vagabonder selon son humeur.
Dans ses moments les plus sombres, celui-ci peut t’imaginer errer seule, triste, sans espoir, et te décider d’en finir avec un monde dont tu ne veux plus, et qui ne veut plus de toi.
Dans ses moments euphoriques, mon esprit peut me laisser entrevoir une fin de journée un peu trop gaie, un peu trop arrosée, qui embrume l’esprit et qui aurait pu te porter, dans un moment de faiblesse, à te laisser emporter par les flots de ton destin.
Dans ses moments tendres, il pourrait me permettre d’entrevoir une belle histoire d’amour inachevée, un rêve qui s’écroule, un espoir déçu. Il aurait manqué un rien pour que tout change, mais malheureusement tout était dit…
Mon esprit adore voyager, raison pour laquelle jamais un nom ne devra t’être donné. Ton mystère me permet de rêver au gré de mon humeur et de mes attentes.
L’homme a besoin de ses rêves, et, toi, tu lui permets de se laisser aller à rire ou à pleurer, tout en lui rappelant que la pensée est propre à chacun et que personne ne peut y accéder.
Liberté de penser, liberté de rêver…..
Liberté, un grand mot pour cette journée dédiée à la mémoire de Jan Palach, jeune étudiant tchécoslovaque qui lui, ne s’est pas contenté de la liberté de la pensée, mais qui aspirait à la liberté de son peuple.
Tout à l’heure, vêtu du costume traditionnel des blétzettes qui rappelle étrangement le mytique héros de Saillon pour qui je voue une admiration sans borne, car lui aussi représente le symbole de la liberté, je déposerai sur la Vigne une pierre provenant du mémorial dédié à ce jeune étudiant qui s’est immolé par le feu sur la place Venceslas à Prague, le 16 janvier 1969 pour protester contre l’invasion d’août 1968
La liberté chèrement acquise…

Tout à l’heure je déposerai sur la Vigne une pierre provenant du mémorial dédié à Jan Palach, l’étudiant tchécoslovaque qui s’est immolé par le feu sur la place Venceslas à Prague, le 16 janvier 1969 pour protester contre l’invasion d’août 1968.

La liberté chèrement acquise :

Le Printemps de Prague, est une période de l’histoire de la Tchécoslovaquie durant laquelle le parti communiste tchécoslovaque, avec l’arrivée au pouvoir du réformateur Alexandre Dubeck, introduit le « socialisme à visage humain" . La réaction de l’URSS – aujourd’hui aussi défunte – provoqua l’envoi de tanks et de soldats pour imposer une « normalisation ».

En février de la même année, l’auteur dramatique, Vaclav Havel, fut arrêté et condamné à 9 mois de prison ferme, par la police de la dictature pour avoir déposé une gerbe de fleurs à la mémoire de Jan Pakach.

Autre temps, par la grâce d’un système politique démocratisé : le 18 septembre 2007, à 0600, sous une pluie battante, en échange de la pierre dérobée près de la tombe un rosier blanc à pris la relève.

Voilà, chers amis, brièvement le propos que je vous livre au regard du caillou que voici.

« La petite sœur de FARINET »
Il y a 30 ans… le 1er juin 2008
« LA FEMME SANS VISAGE »
_ Dimanche 1 juin 2008, 30 ans qu’elle fut découverte dans le fleuve par deux pêcheurs à hauteur de Saillon. On l’appela «L’Inconnue du Rhône ». C’est un mythe. Sans cesse des passants viennent fleurir sa tombe. Des dizaines de familles ayant perdu mystérieusement un être cher « s’accrochent » à ce coin de terre. Meurtre, déprime, accident… MYSTERE TOTAL pour l’instant.
_ Chaque année, une cérémonie rappelle son souvenir. Jamais le président du Grand Conseil n’a manqué cette journée Cette année, M. Paul-André Roux, « Paulan de Grimisuat » nous a dit qu’il serait là.
_ Cinq familles actuellement « revendiquent » le corps jamais identifié. Malgré l’insistance d’une famille française, toutes ont refusé le recours à l’ADN… pour sauver le mystère.
_ De nombreux artistes, metteurs en scène, poètes ont célébré « L’Inconnue du Rhône » : Jack Rollan, Jo Perrier, Jean-Marc Bagnoud, José Marka, Léo Devanthéry, Jacques de Torrenté, Catherine Sumi, Josef Molnar, les sœurs Campion, musiciens divers etc. Film avec la championne de natation dans le fleuve.
_ En 50 ans plus de 70 corps ont été tirés du Rhône, deux seuls n’ont jamais été identifiés. Tous deux sont enterrés à Saillon. L’équipe du Canard Enchaîné sur place et bien des journaux.
_ Un restaurateur alémanique a payé un monument de plusieurs milliers de frs pour l’Inconnue. On dit qu’il la connaissait mais il refuse d’en parler et veut garder l’anonymat. Granit rose de 12 tonnes.
_ Paris a longtemps célébré L’Inconnue de la Seine avec Guillaume Apollinaire, Jacques Prévert, Louis Aragon, Paul Eluard etc, laquelle « n’aurait jamais existé… » dit la presse.
_ L’abbé Pierre, Tibor Varga, Gilbert Bécaud, Léo Ferré, Pierre Perret et 30 présidents du parlement valaisan sont venus fleurir la tombe de l’Inconnue du Rhône. Une année les pilotes des glaciers et les champions suisses de parapente et delta ont lancé plus de 10.000 pétales de roses dans le fleuve en sa mémoire.

Dimanche 1er juin 2008 près de la Vigne du Dalai Lama: cérémonie du souvenir avec messe, concert avec le chœur mixte de Flanthey, soupe de l’abbé Pierre. Complainte créée par Jack Rollan dont texte est à votre disposition.
Renseignements : campiana@netplus.ch et 079 759 80 93

Création sur Farinet
Enseignante au Centre professionnel à Sion, Manuela Thurre, la fille de notre ami Pascal, est artiste à ses heures.
Si elle est assez discrète chez Farinet on dit qu’elle attend sa revanche – elle vient de réaliser une carte originale sur Saillon dans sa série « Mes tableaux noirs »… une carte en couleurs forcément. Tout y est : la vigne du hors-la-loi, sa passerelle, la tour, le sentier des vitraux, les sources thermales, la colombe etc. Une sympathique réalisation dans un chatoiement de couleurs. Voici les coordonnées de Manuela :
Manuela Thurre - Passages des Aubépines 11 - 1950 Sion
mail: miros@bluemail.ch.

Discours de Hugues Aufray entre les trois ceps.

De tous les gestes qu’un homme peut faire dans sa vie, le plus grand, le plus beau, le plus noble et certainement le plus difficile, c’est le geste du pardon. Ce pardon que l’on accorde à ceux qui nous ont fait du mal, le pardon que l’on accorde à ses ennemis, c’est le pardon chrétien.Ici, sur ce petit lopin de terre, original, grave et souriant, j’en appelle donc au dieu des montagnes, au dieu des forêts, au dieu des sources et des torrents, au dieu de toutes les bêtes, de toutes ces bêtes qui nous aident à survivre, et bien sûr au dieu du vin, Bacchus, qui nous fait chanter et qui nous fait danser, mais aussi à tous ceux qui, ici, autour de ces modestes et robustes pieds de vigne et qui veulent vivre en paix. Afin que tous ensemble réunis nous accordions enfin le pardon au sinistre commandant Sépibus qui, au nom de principes administratifs cupides et sans pitié, fut en charge de devoir traquer Farinet jusqu’au fin fond de sa campagne, rebelle et poétique. Que tous ensemble et dans un même cœur nous lui pardonnions et qu’enfin le pauvre commandant repose en paix.Je veux aussi avoir une pensée pour la belle, discrète et courageuse Joséphine Pellanda, celle dont Ramuz dit que les pieds ne touchaient pas la terre – pas tout à fait – et qui permit à Farinet de vivre et de retrouver cette liberté qui l’a rendu célèbre.Quand le vin de paix sera tiré, il faudra le boire et je veux le boire en souvenir de cette jeune femme qui incarne si bien le dévouement absolu et sans faille, l’honnêteté exemplaire. Que son image s’associe à celle de Farinet, le doux rebelle, et qu’ensemble ils rayonnent dans nos cœurs et notre esprit sur les chemins difficiles de notre existence, afin que tous ensemble et en compagnie de ses copains, le vieux Bruchez, Crittin le patron du café, Fontana, Romailler et ses amis, nous ne brisions jamais le grand cercle de la vie.

HUGUES HUG

HUGUES HUG

Merci Hugues d’avoir accepté notre invitation de venir sur la Colline Ardente pour y travailler la plus petite vigne de la terre avec ses 1m2 618,
En plus tu nous ramène le beau temps et cela est tellement plus agréable «dès que le printemps est là»

Bien sur tu n’es pas venu sur «un fameux trois mâts» mais tu es quand même là pour ces trois petits échalas, sur un coup de cœur.
(Tout à l’heure on fera «Tchin Tchin» pour toi nous avons mis le vin « au frais »)

Depuis plus de 25 ans, centaines d’autres célébrités de tous genres et de tous bords ont foulés ce sol, sont venus travailler cette vigne avant toi, nous avons besoin de vous pour la pérennité du rêve et continuer à faire vivre la légende de Farinet. «La terre est si belle»

Sur cette colline, il n’y a pas d’ennemi, pas de religion, pas de politique, pas de portable, mais tellement d’autres choses vraies, elle est constamment chargée d’ondes positives, d’histoire, d’anecdotes, de souvenirs, c’est un havre de paix, hors du temps un peu comme une île au cœur de notre Valais. On pourrait l’appeler «au jardin de mon pays»

Mais qui était Farinet, Joseph Samuel de son prénom, un valdotain né à St Rémy en Bosses en 1845, hors la loi, condamné à perpète en Italie, il s’évade et vient se réfugier ici dans le bourg médiéval de Saillon à l’âge de 20 ans, il trouve cet endroit tellement beau qu’il décide de s’y installer. Il va fabriquer des pièces de monnaie qu’il donne aux pauvres. C’est «Le robin des Alpes»

Malheureusement, Berne frappe la même monnaie que lui. Il est donc poursuivi, traqué sans cesse par la police et c’est en 1880 âgé de 35 ans qu’il décède dans des circonstances jamais établies avec certitudes, c’est un peu «la mort solitaire de Hattie Carroll», Farinet c’est une véritable légende vivante, comme Toi Hugues, si tu avais vécu à cette époque, tu aurais certainement était très pote avec Farinet. D’ailleurs ta «Maman aimait les Hors la loi»

Sais tu que cette vigne a appartenu d’abord a Jean Louis Barrault, puis à l’Abbé Pierre qui l’a transmise en août 1999 à SS le Dalaï-lama qui en est encore aujourd’hui le propriétaire. Cette colline, cette vigne, c’est magique c’est le rêve et encore le rêve, n’oublie pas Hugues que l’homme descend du songe… La liberté n’est pas celle que vous croyez… Cherchez ou écoutez peut être que «la réponse est dans le vent»

C’est en 1980 que Barrault décide, dans un caveau du coin, en compagnie de Gilbert Bécaud, Léo Ferré et l’ami Pascal, de fondé les «Amis de Farinet» une association sans base juridique dont le seul but est de faire rêver le monde avec Farinet, c’est beau mais cela ne serait que folklore et cymbale, si l’aventure ne débouchait chaque année sur une bourse versée en faveur des «cabossés de la vie» selon les propres paroles de l’abbé Pierre.

On est tellement bien ici, tu as que d’amis autour de toi, bien sur tu ne les connais pas, mais comme tu le dis dans ton dernier album «ensemble on est moins seul»

Hugues tu fais partie de ces rares chanteurs à texte qui ont de la voix, et un immense talent pour tout ce que tu entreprends. C’est un patrimoine énorme de chansons et de passions, d’exemples que tu nous offres, nous te remercions tous pour cela.

Tu es un homme qui préfère l’être au paraître, tu es un vrai, un passionné, un nature, un personnage qui sent bon la terre et que l’on ne peut que apprécier et aimer.

VIVE HUGUES AUFRAY…… VIVE FARINET hip hip hip hourra.

Maintenant, cher Hugues il va falloir que tu travailles car finalement c’est pour cela que tu es venu. Tu vas faire le premier sulfatage de l’année, tu vas porter sur ton dos la sulfateuse que voici et te diriger vers la vigne pour la traiter.

ATTENTION Hugues une erreur et toute la récolte est perdue, une responsabilité énorme sur tes épaules, en plus de la sulfateuse.

Sur la vigne, après le sulfatage nous souhaitons que tu nous dises un petit mot, une pensée, ce que tu ressens et pourquoi pas fredonner quelques paroles du «vieux chalet sur la montagne»….

Hugues encore mille mercis, et nous te souhaitons de passer un moment inoubliable, ici avec nous tes nouveaux amis pour la vie.

Bientôt le Dalai Lama à Saillon sur sa vigne

IMPORTANT MESSAGE REGARDING THE DALAI LAMA
On 8th August 1999, the Abbé Pierre, an honorary
Bourgeois of Saillon, handed over to the Dalai Lama the property known as La Vigne de la Paix (the Vineyard of Peace) at Saillon, near Sion, Switzerland.
After the Abbé Pierre’death, the inhabitants of Saillon unanimouslv appointed the Dalai Lama an HONORARY BOURGEOIS in his stead.
They therefore invite His Holiness to come to Saillon for just a few hours during his visit to Switzerland at the end of this year, in order to receive this “bourgeoisie” IN A SPIRIT 0F JOY, HUMOUR, FRIENDSHIP AND, PARTICULARLY UNIVERSAL PEACE.
For further information, contact: Pascal Thurre
027-322 66 66 fax 027 322 62 68
E.Mail : turpress@netplus.ch
http://www.farinet.blogspot.com/
In particular, please let us know where to go, how to establish this vital contact. THANK YOU THANK YOU THANK YOU

La Bouteille bat son plein!

BOUTEILLE A FARINET
COLLECTIONNEURS FURIEUX
A peine sortie de cave, la bouteille « à Farinet » est déjà épuisée. Les mille flacons dédiés notemment à Tom Lüthi, champion du monde motocycliste, et consacré également au Dalaï Lama, Maurice Béjart, abbé Pierre, Alizée, Michel Delpech et autres « saisonniers » du domaine mythique sont tous partis en quelques heures. Cette bouteille d’Humagne, « le vin des femmes enceintes », selon les vignerons valaisans, devait être présentée à la presse le jeudi 17 Avril, anniversaire de la mort du hors-la-loi et vendue officiellement à partir de cette date. La cérémonie a été annulée… faute de munitions. Certains collectionneurs, habitués à l’acquérir depuis vingt-cinq ans sont furieux… surtout du côté de Genève où le vin n’a pas eu le temps d’arriver et où même la police, depuis l’époque du commandant Walpen, la réserve d’année en année. « Pas normal, crie l’ex-champion cycliste Willy Trepp, l’homme qui a battu le record de Ferdi Kubler. Cela fait des années que je réunis les étiquettes de Farinet pour des amis de l’étranger et cette fois on m’envoie ballader… J’ai des gars à Milan et ailleurs qui m’engueulent royalement par Internet.Tant pis pour eux… je vais être obligé de faire des faux ».

Elle est arrivée
« ELLE »… c’est la bouteille, issue de la vendange effectuée l’automne passé sur la Vigne de l’abbé Pierre et du Dalaï Lama par Tom Lüthi, champion du monde de moto, sacré « sportif suisse de l’année ».
Cette vendange, on la doit également à ceux qui ont travaillé les trois ceps en cours de saison : Zinédine Zidane, Gilles Vigneault, Michel Delpech, les présidents du coteaux «Savièse, Ayent, Arbaz et Grimisuat », les opérés du cœur de Suisse romande, Alizée de Paris, les sept présidents de la commune d’Anniviers, les autorités du Jura libre et l’élite des motards suisses.
Ce vin de la Plus Petite Vigne cadastrée de la Terre, est à la gloire également du Dalaï Lama, nommé récemment bourgeois d’honneur de Saillon, ainsi que de deux « vignerons » illustres Maurice Béjart et l’abbé Pierre, décédés en cours d’année. La vendange a été mariée à une Humagne Rouge, ce grand cru que la Maison Bonvin à Sion a choisi pour marquer en 2008 ses 150 ans d’existence.
La vente limitée de cette bouteille à 25 frs, habillée du vitrail de l’Action et de la photo de Tom Lüthi, truffée de renseignements sur cette opération unique, est faite pour les « cabossés de la vie » selon le mot de l’abbé Pierre. (Nouvelle Bourse Farinet).

On la trouve à Sion (Kiosque de la Poste),
À Genève (Kiosque Carmen Nr 45 Boulevard Carl Vogt) et à l’Office du tourisme de Saillon.
Rens. Tél. 027-322 62 69 et 079 759 80 93
www.farinet.blogspot.com
E-Mail : farinet@netplus.ch et campiana@netplus.ch

La cuvée 2008 c'est Tom LÜTHI

LA NOUVELLE BOUTEILLE EST DEHORS

La cuvée Tom Lüthi
La nouvelle bouteille « Farinet », est dehors. Elle contient l’un des grands vins du Valais, l’Humagne rouge que la Maison Bonvin a choisie pour marquer ses 150 ans.

Cette bouteille est habillée du vitrail de L’Action, œuvre de Robert Héritier et Théo Imboden, propriété des Syndicats chrétiens. Elle porte à son col le carnet-souvenir consacré aux récents saisonniers de la Vigne : Tom Liïthi, en tête, champion du monde de moto, sacré « Sportif suisse de l’année, qu’on voit pressant sa vendange, le Dalaï Lama, nommé bourgeois d’honneur de Saillon, Zinédine Zidane venu à nouveau sulfater le domaine, le top model Alizée, accourue de Paris, les présidents du coteaux «Savièse, Ayent, Arbaz et Grimisuat », les sept présidents de commune d’Anniviers, les opérés du cœur, les artistes Michel Delpech et Gilles Vigneault, le tout dans le souvenir de Maurice Béjart et de l’abbé Pierre morts en ce temps-là.

Ceux qui s’intéressent à cette bouteille (25 frs) peuvent venir la déguster dans les Caves Bonvin,
À Sion, Champsec. Le mardi 8 avril
Où les Amis de Farinet sont occupés à son habillage de 14 h. à 18 h. La Bourse, comme d’habitude, est à et but culturel et humanitaire, surtout pour les « cabossés de la vie », selon le mot de l’abbé Pierre.
Plus d’un million de frs ont été réunis à ce jour.
Renseignements 027 322 66 66 – 079 759 80 93
Ou sur les divers sites et blogs « Farinet »
www.farinet.blogspot.com

Hugues Aufray le 26 Avril à Saillon

Sur la Vigne de l’abbé Pierre

SON GRAND AMI :
HUGUES AUFRAY
… A LA SULFATEUSE
Ce sera le samedi 26 avril 2008 à 11 h.

Hugues Aufray, l’ami du fondateur d’Emmaüs, arrivera à la Colline Ardente à Saîllon, boille au dos… et « torche olympique » au poing. Il effectuera le premier sulfatage de la Vigne de la Paix, celle de l’abbé Pierre et du Dalaï Lama.

Non seulement au son de tambour et trompette mais également d’un chœur d’enfants valaisans qui a appris les plus belles chansons de l’artiste et les donnera, en sa présence, le soir même à /a salle de la Matze à Sion.

Après le sulfatage : fête de l’amitié sur la Colline avec cor des alpes et produits du terroir.

Le mot du Jour… avec Hugues Aufray « J’aime ce pays. Il sent la poudre et l’encens ».

Pour le Dalaï Lama l’Abbé Pierre

LES NOUVELLES COLOMBES DE LA PAIX

Dérobées en Valais, le 7 février 2008, lors d’un acte de vandalisme, les « Colombes de la Paix » n’ont pas regagné la volière et n’ont pas été rendues. Elles avaient été lâchées dans le ciel, à plusieurs reprises, par le Dalaï Lama, l’abbé Pierre, Hans Erni, Maurice Béjart, Caroline de Monaco, Léonard Gianadda, Bertrand Piccard et autres personnalités, lors de leur passage sur « La plus petite vigne de la terre ».
Réunis lundi soir 17 février à Martigny, les membres du noyau dur des Amis qui animent « la vigne aux trois ceps », ont décidé d’acquérir une nouvelle volée de « Colombes » (pigeons voyageurs) et d’inaugurer l’événement en faisant appel à une personnalité de renom, représentant au mieux la paix, le rêve, le gratuit, l’humanitaire que le lieu entend symboliser. On cherche ainsi, avec l’appui des médias, une femme ou un homme de bonne volonté pouvant assurer cette mission. Le groupe a pensé surtout à Kofi Annan mais également à Roger Fédérer, Alain Delon, Johnny Halliday ou autre autorité d’envergure.
A cette occasion, non seulement, on lâchera les nouvelles « Colombes de la Paix », mais on remettra à l’œuvre d’Emmaüs la Bourse 2008 de 10.000 euros et 20 centimes suisses en faveur « des cabossés de la vie », selon le mot de leur fondateur. On déposera d’autre part sur la Vigne une poignée de terre, apportée de la ville de Lhassa, chère au Dalaï Lama et du village d’Emmaüs, cher à l’abbé Pierre, par des « Pèlerins de l’Espoir » rentrés du Tibet, Israël et Palestine.

C’est la meilleure…
LE TABLEAU DE FARINET APPARTIENT A LA POLICE…

C’est l’un des journaux les plus sérieux de Suisse., la NZZ «die Neue Zurcher Zeitung am Sonntag » qui le révèle dans son édition du dimanche 9 mars : le fameux tableau de Farinet qui alimente la polémique parmi historiens et journalistes… appartient à la gendarmerie suisse. « A un haut fonctionnaire de la police «ein hoher Polizeifunktionaer » note la NZZ sous la plume de Willi Wottreng, l’un de ses collaborateurs les plus fûtés, venu spécialement sur place à Saint-Léonard et Ayent pour enquêter. M. Wottreng est historien, auteur de plusieurs livres sur la Suisse, lauréat du Prix journalistique de Zurich.
Farinet, plus de 150 ans après sa mort, toujours en mains des forces de l’ordre… voilà qui ne manque pas de sel.
On apprend d’autre part que l’un des spécialistes de tableaux anciens, Willy Granges, propriétaire d’une galerie d’art à Montreux, tente actuellement de savoir qui est cet énigmatique E. Luik qui aurait réalisé vers 1880 ce vrai ou faux Farinet.
Notons qu’une vingtaine de peintres ont à ce jour réalisé des portraits du hors-la-loi, sans l’avoir jamais rencontré. Citons les plus connus : Hans Erni bien sûr qui dessina Farinet en berger valaisan et en héros grec, Fred Fay, Gherri-Moro, Bernard Savioz, René-Pierre Rosset, Toni Schmid, le Vaudois Robert Héritier, auteur des Vitraux de Saillon, Théo Imboden de Zermatt, Prix de l’Etat du Valais, Paul Erni, frère de Hans, ainsi que l’artiste allemande Helga Schuhr lors de son séjour à St-Pierre-de-Clages qui exposa un Farinet… à New York.
Voici « Le Farinet grec et valaisan » dessiné par Hans Erni.

HANS ERNI
MAILLON FORT DES AMIS DE FARINET
« Je crée donc je suis… »
Hans Erni et son épouse Doris ont invité les Amis de Farinet au Musée Voltaire à Genève pour fêter à ses côtés… ses 99 ans. Plusieurs des nôtres dont Willy Trepp, et Jean-Claude Campion étaient présents. Depuis le départ de l’abbé Pierre et de Maurice Béjart, Erni est l’un des géants de Farinet encore vivant. Il est venu plusieurs fois sur la Colline et à la Passerelle. Il a peint sur des tonneaux de Saillon et surtout hissé sur les paroies qui dominent les gorges où Farinet est décédé la Colombe de la Paix, la seule de son œuvre qui tienne une grappe de raisin dans son bec. Le plus grand artiste suisse de ce temps a créé deux Farinet, l’un dans le style des bergers valaisans et l’autre dans le style des dieux grecs. (notre photo).

Discours d'accueil de Bréganti

Macha Méril.

Chère Macha, bienvenue sur la colline de Farinet qui a accueilli et sacré tant de vedettes et de personnalités. Nous étions pourtant très inquiets car il ne manquait que toi. Cette lacune est comblée aujourd’hui puisque te voilà.

Immense comédienne, tu as une foule de cordes à ton arc mais il t’en manquait une : fabriquer de la fausse monnaie pour tenir la main de Farinet. Considère-toi dorénavant comme des nôtres car tu es maintenant complice de notre faux-monnayeur préféré.

A cet égard, nous nous sommes posé la question de tourner avec toi une nouvelle version du film « Farinet, l’or de la montagne » de Max Aufler, mais dont le héros serait une héroïne qui tu camperais. Jean-Louis Barrault s’identifia si bien à Farinet qu’il fut à l’origine de notre congrégation et le premier propriétaire de la vigne. Je ne doute pas que, pardonne-moi l’expression : tu fasses une sacrée Farinette.

Outre ta noblesse naturelle, ton nom de scène cache déjà quelques vrais quartiers de vraie noblesse et plagiant le très regretté Bernard Dimey, je te dis : « Mais que devient la vieille Russie ? ».

Tes biographies sont si exceptionnelle que chacune de celles que l’on étudie nous raconte une autre personne toujours plus talentueuse. Tes études… à la Sorbonne je vous prie, au cours Dullin, ce Charles modeleur de tant de vedettes, et ton talent ont fait de toi une étoile du spectacle dont il est impossible ici de relater la totalité des films, des pièces de théâtre, des réalisateurs et des partenaires avec lesquels tu as travaillé. Mais citons tout au moins quelques noms : Gérard Oury, Luis Bunuel, Jean-Luc Godard, Bernard Bresson, Jean-Claude Pialat, Roger Vadim, Jean Yanne, Claude Lelouch, Claude Zidi, etc… Une carrière « à mille temps » aurait dit Jacques Brel.

De plus, tu es un écrivain à succès avec des livres de cuisine, des autobiographies et des romans, on peut se demander où tu trouves le temps de faire tout ça.

Aie ! Pire! Macha tu apparais régulièrement sur « les étranges petites lucarnes » avec des films de tous genres et dans des émissions à succès. Ton don d’ubiquité te permet d’être partout à la fois : ne t’ai-je pas vue le même jour avec Laurent Ruquier dans « on n’a pas tout dit » accompagnée de Pierre Benichou, Christine Bravo, Gérard Miller, Claude Sarraute et dans l’émission «Les grosses têtes » de Philippe Bouvard avec ses sociétaires. D’ailleurs cet excellent présentateur m’a confié hier soir qu’il comptait t’engager pour remplacer Jean Dutour.

Avec tout cela, je ne comprends pas pourquoi on a nommé Christine Okrent au poste de directrice de France Monde à ta place. Sans doute n’avais-tu pas fait les yeux doux à Bernard Kouchner.

Macha , tu fais feu de tout bois et il n’est pas étonnant que tu aies brûlé les planches de toutes les scènes de France et de Navarre comme à l’étranger. Maintenant que tu as détruit par le feu tant de théâtres - on m’a même révélé que certains écrans de cinéma s’étaient enflammés au passage d’un de tes films – tu t’attaques à notre pays et c’est une véritable bénédiction.

Outre notre célébration rituelle sur cette colline, bénie de tous les dieux sans exception et sur laquelle se projettent les âmes de Farinet, de Jean-Louis Barrault et de l’Abbé Pierre, l’ombre orange du Dalaï Lama, tu nous rends un signalé service. Ce soir tu vas bouter le feu au théâtre Crochetan, verrue architecturale de Jean-Baptiste Héro, ce grand fabriquant de boîtes de conserve. Quand tu l’auras vu, tu comprendras du premier coup et tu pourras repartir satisfaite d’avoir aidé à la reconstitution de l’architecture originelle montheysanne.

Il n’est plus besoin de prôner ton spectacle « L’importance d’être Constant », le guichet est fermé depuis un rude bon bout de temps. Toute la Romandie t’espérait comme on attend le printemps qui est déjà un peu là aujourd’hui.

Macha c’est la fête, certes un peu mystique car tu vas procéder au geste auguste du vigneron pour satisfaire à toutes les personnes et toutes âmes qui hantent la colline pour la plus grande gloire de Samuel Farinet.

Merci Macha Méril.

Michel Bréganti

Coup de coeur de Thurre

Macha Méril
La taille dans l’enthousiasme
Elle est venue souriante, désinvolte, enthousiaste, généreuse, drôle, bavarde en diable surtout, parlant de tout et de rien avec génie. Elle fut magistrale lorsqu’elle évoqua le rapport de Farinet avec l’argent, la force des mythes dans notre temps matérialiste et scientifique, l’art de déguster les vins du Gers et du Valais.
Macha Méril a taillé les trois ceps sous la conduite de Christophe Bonvin, efficace et discret, ce qui est rare chez Farinet.
Actrice de cinéma, de théâtre, de télévision, productrice, romancière, gastronome… à la fois Russe, Africaine, Américaine, Italienne, Parisienne… Macha Méril n’en finit pas de nous étonner.
Tout ça s’est passé le vendredi 22 février 2008 à Saillon.
Macha Méril, comme l’a rappelé Michel Bréganti, plus essoufflé que d’ordinaire c’est : Dullin, Oury, Godard, Bunuel, Pasolini, Arditi, Deville, Vadim, Cayatte, Pialat, Lelouch et tant d’autres. C’est : Belle de jour, L’éloignement, La main chaude, Le repos du guerrier, La vie conjugale, Une femme mariée, L’espion, Amore mio, Roulette chinoise, Tendres cousines, Sans toit ni loi, Suivez mon regard, La tentation de Vénus La Vouivre. La fille d’un soldat… cent films et pièces de théâtre tout azimut, avec à la clé bien sûr son dernier livre : « Aujourd’hui je suis morte ».
Un grand moment d’amitié et de rêve pour chacun.

Allet

Farinet, tel que vu par ses contemporains
Les contemporains de Farinet le décrivent comme «un joli homme» (Auguste Perraudin, 23 février 1871) ; «un beau jeune homme (…) beau jeune homme le portant bien» (François Terrettaz, 9 mars 1878); «C’est un beau jeune homme qui a grossi depuis le temps que je l’ai connu» (…) (Louis Besse, 9 mars 1878).
Ce portrait un peu vague peut être affiné par le rapport de l’autopsie de Farinet, rédigé «par ordre de l’autorité» par le docteur Lugon, le 17 avril 1880 : » (…)
«Le cadavre mesurait 1 mètre 70 centimètres, l’aspect de ce corps offrait l’image d’un homme fort et de bonne constitution, à la fleur de l’âge de 30 à 35 ans environ (Farinet est né en réalité le 17 juin 1845).
Ses cheveux étaient blonds et courts (de deux centimètre environ) ; une mèche de cheveux blancs se remarquait au haut du front. Il portait une petite moustache rouge et une barbe au menton.
Le nez était droit et effilé, les yeux de couleur bleue et son front était haut et proéminent. »(…)
Chacun pourra comparer cette description avec le portrait découvert à Ayent et reproduit dans «Le Nouvelliste» du mardi 5 février, pages 1 et 20
DANIELLE ALLET-ZWISSIG, Historienne-Sion

Thurre

A-T-ON DECOUVERT LE PORTRAIT DE FARINET ?
La rencontre de St-Léonard du 2.2.08, autour du supposé de Farinet, est partie en fait de Zurich. Historien, écrivain, collaborateur indépendant des plus importants journaux de Suisse allémanique Willy Wottreng s’est toujours passionné pour Farinet.
On lui doit de nombreux articles sur le faux-monnayeur et surtout un ouvrage imposant publié en collaboration avec le photographe Urs Walder sous le titre :
« L’extraordinaire histoire du faux-monnayeur valaisans Joseph-Samuel Farinet qui fut plus grand mort que vivant ». Cet ouvrage publié en 1995 à Genève en allemand et en français, à l’occasion du 150 ème anniversaire de la mort de Farinet, porte en sous-titre ces mots : « Comment la Suisse a gagné un nouveau héros national ».
Wottreng a toujours pourchassé Farinet dans ses derniers retranchements. II y a quelques semaines, il a appris qu’un tableau avait été découvert près de Sion, sur la commune de St-Léonard, tableau pouvant être un portrait du véritable Farinet. Wottreng s’intéressa à l’histoire et souhaita voir ce tableau et rencontrer ceux et celles qui l’ont découvert.
Willy Wottreng est l’auteur de plusieurs livres sur la Suisse. Il a été en 1994 lauréat du prix journalistique de Zurich.
Se trouvaient à ses côtés le 2 février à Saint-Léonard : Thurre, fondateur des Amis de Farinet, Jean-Claude Campion : archiviste et « trader » de Farinet, Cyrille Clerc, cinéaste des dossiers Farinet et Charly-G. Arbellay, journaliste au Nouvelliste, passionné lui aussi de Farinet.
Ce tableau a été trouvé dans les décombres d’une vieille bâtisse de Saint-Léonard, lors de travaux de démolition et de reconstruction d’une « baraque de Vignes » comme on dit en Valais. Un Suisse allemand est à l’origine de cette découverte avant que la bâtisse passe en mains vaudoises.
Plusieurs éléments laissent supposer qu’il peut s’agir sur ce tableau de Joseph-Samuel Farinet. Cette demeure aurait appartenu à un banquier valdotain un certain Arsène avec lequel Farinet s’était acoquiné dès 1870 avec lequel il était en correspondance si l’on en croit des lettres manuscrites réunies à l’époque avec la complicité de la justice par Léon Mabillard, dit MABU, grand collectionneur et mécène de Leytron, fondateur des Amis de Farinet, décédé en 2007.
Le banquier Arsène aurait fait fortune, dit-on, en partie grâce à Farinet… avant de quitter le Val d’Aoste pour se réfugier en Valais où Farinet d’ailleurs vers 1870 ne tarda pas à le rejoindre une première fois. Puis quelques années plus-tard. Le banquier aurait demandé alors au peintre………………………. De lui réaliser le portrait du hors-la-loi pour sa collection privée de « Banquier à la retraite ».
Autre élément intéressant : on a découvert dans les archives de Léon Mabillard une lettre manuscrite signée Farinet dans laquelle le hors-la-loi nous apprend qu’il avait rendez-vous à St-Léonard avec son ami banquier et dans laquelle il demande de l’excuser pour le rendez-vous prévu ce jour de mars 1880… tout simplement parce qu’à la date fixée par les deux compères : « Je dois devoir comparaître devant le ci-devant Hilaire Gay, juge à Martigny pour des questions me concernant… » précise simplement Farinet. La signature correspond tout à fait à celles des autres lettres que la collection Mabillard conserve sur Farinet : lettre au juge de Sembrancher, lettre à la femme de sa vie Adélaïde Mochettaz dont il aura un enfant, la petite Marie Célestine, et lettres surtout à son frère utérin resté à Bosses dans le val d’Aoste et qui lui servait « d’agent de liaison » avec ses complices, sa famille, la police et sans doute avec les milieux de la finance… Une vraie maffia quoi…
Il reste à expertiser le tableau sur la base d’autres documents sur Farinet notamment une photo qu’on a de lui, photo remise par Farinet à Elise Perraudin à Saillon et qui a été identifiée comme « portrait classique » et « probablement historique » par André Donnet, à l’époque directeur des Archives cantonales la rue des Vergers à Sion, un personnage, il est vrai, plutôt … DU COTE DE L’ETAT.

Portrait de Farinet?...

Le portrait de Farinet
C’EST LUI…
… mais il est faux

Le hasard du calendrier a voulu que le reportage de Charly Arbellay (Nouvelliste du 5.2.08) sur la découverte près de St Léonard d’un « portrait de Farinet » paraisse en plein carnaval. Tout ça laisse un relent de canular. C’est dommage. Le fait mérite qu’on évoque ici une piste incertaine mais possible. Deux sources font état des relations entre le faux-monnayeur et le banquier Tornay réfugié en Valais. Tornay ou Torney a noté sur un papier découvert dans la fameuse cave un rendez-vous avec Farinet et le peintre E.Luik pour faire son portrait. Ce rendez-vous doit avoir lieu, si l’on en croit les papiers découverts ces jours, « les 13 et 14 avril 1880 ». D’autre part, la justice d’Entremont a saisi chez Farinet (Collection Mabu, de Leytron), une lettre que le hors-la-loi n’a pas eu le temps d’envoyer, lettre dans laquelle il avertit le banquier qu’il ne pourra pas se rendre à St-Léonard en raison d’une convocation reçue du juge de Martigny.
Tout le monde est là… sauf Farinet
Coup de théâtre. A la date fixée, un grand absent : Farinet n’est pas là. Et pour cause… les 13 et 14 avril 1880 le fugitif, selon les archives de la police cantonale, est coincé dans les gorges de la Salentze à Saillon où les hommes de Caillet-Bois et Dayer lui lancent l’assaut. Farinet meurt tragiquement le 17 avril. On l’enterre derrière l’église le lundi suivant.
L’affaire du tableau ne s’arrête pas là. L’on peut imaginer que le banquier Tornay, voyant que son homme ne venait pas au rendez-vous, demande à l’artiste convoqué de faire tout de même le portrait promis sur la base de renseignements que lui-même pouvait donner : barbe rousse, crâne dégarni, air négligé, détails qu’on retrouve dans d’autres documents.
Ainsi, le peintre n’aurait jamais rencontré Farinet. Il l’a brossé sans lui donner ce côté Robin des Bois que nous lui connaissons sur la base de témoignages de l’époque et surtout sur la base de la photo que même les archivistes de l’Etat attestent comme « classique ». Le mystère sera éclairci un jour. C’est sûr. L’hypothèse soulevée ici pourra apparaître alors totalement farfelue… Pour l’heure, ce tableau serait bien celui de Farinet… mais ce serait un faux. Le peintre n’a jamais rencontré son modèle.

Une vingtaine de portraits du bandit au grand coeur.
A noter que l’on possède une vingtaine de portraits de Farinet par des artistes divers. Certains lui ont donné cet aspect vieilli « à la Hodler ». D’autres ont choisi le côté Che Guevara ou Mandrin. Ainsi, on a des Farinet de Hans Erni, plusieurs Farinet de son frère Paul, d’autres de Robert Héritier qu’on retrouve sur les vitraux de Saillon, un Farinet de René-Pierre Rosset, Gherri-Morro, Toni Schmid, de l’artiste allemande Helga Schuhr, ceux des artistes français de la BD de Sierre, ceux des dessinateurs André Paul et Barrigue, ceux des peintres Liardon, Huser, Savioz. Il y a également les portraits de Farinet qui servirent à la création d’étiquettes des Maisons Maye à Riddes, Carrupt-Michellod à Leytron, Provins à Sion, ceux de collections privées à Ardon, Chamonix, Genève. Plusieurs de ces portraits nous enthousiasment par le côté chevaleresque donné au marginal. D’autres nous déçoivent comme c’est le cas de celui découvert ces jours près de St-Léonard.
Certains ont pensé que le peintre a finalement fait le portrait du banquier Tornay. Selon l’historien zurichois Willy Wottreng venu sur place, c’est peu probable. A l’époque, tous les notables posaient dans une allure féodale et noble. Ce n’est pas le cas ici. Le dossier reste donc ouvert. Sacré Farinet…
Pascal Thurre

Mystère dans les gorges de la Lienne

EST-CE LE VRAI FARINET ?
Un banquier véreux, d’origine italienne, qui finit ses jours, dans une villa de campagne parmi les vignes, à St-Léonard, près de Sion. Un faux-monnayeur appelé Farinet qui est à l’origine de sa fortune. Un peintre inconnu qui, à la demande du banquier, réalise le seul portrait qu’on ait du hors-la-loi. Voilà de quoi émoustiller « l’imagination ». Cela d’autant plus que la Collection Mabu à Leytron conserve un échange de correspondance entre le banquier de St-Léonard et le bandit de Saillon qui lui passait la monnaie. La fameuse « villa » acquise par un Suisse allemand est restaurée actuellement par un notable vaudois. Les travaux ont permis cette semaine la mise à jour du fameux portrait de Farinet présenté hier par ses détenteurs. Est-ce le vrai ? Mystère.
Il y a de quoi agiter les fans du hors-la-loi et plus encore les experts dont l’historien zurichois Willy Wottreng, spécialiste de Farinet, auteur d’ouvrages sur lui, Dr Wottreng venu sur place hier pour voir tout ça.

OLIVIER LEJEUNE

Lejeune chez Farinet
Bas-Valais
18 janvier 2008 - 16:23
Humoriste et homme de théâtre, Olivier Lejeune a réalisé une prestation remarquée hier en fin de matinée sur la vigne à Farinet. Venu de Genève où il vient d’entamer une tournée avec son nouveau spectacle «Quand tout bascule», il a semé l’engrais sur les trois ceps – propriété du dalaï-lama, au son de la trompette et du tambour. Dans son élan, il a même jeté quelques poignées de fertilisant sur les ceps de Jean-Louis Barrault, de Maurice Béjart et de l’Abbé Pierre, mort il y a tout juste une année, citant même le religieux «Mieux vaut mourir illégalement que vivre légalement». Revêtu du traditionnel habit du faux-monnayeur, l’ancien élève de La Classe a également eu quelques mots pour son ami Carlos, «ce grand bonhomme tout en désinvolture» décédé jeudi, avant de tirer comme il se doit avec le fusil. Après avoir partagé la raclette avec la vingtaine de personnes présentes, Olivier Lejeune a souhaité modifier la phrase laissée quelques instants auparavant sur la vigne. Il voulait emprunter la formule de Voltaire «la seule chose nécessaire à l’homme… le superflu», il s’est finalement rabattu sur une pirouette de son propre cru: «Une journée sans raclette est une journée de perdue.» Le comédien est reparti de Saillon en promettant non seulement de revenir mais d’amener avec lui deux de ses grands amis, Michel Leeb et André Dussollier.CC le Nouvelliste.

COURBET L'INSOUMIS

Pendant trois mois, durant l’été 1873, on perd la trace de Gustave Courbet qui s’exile en Suisse. Comment y survit-il, spolié de ses biens après son procès ? Dans quelles conditions y peint-il la célèbre toile de La Caverne des géants ? Comment cette toile a-t-elle pu disparaître pendant plus d’un siècle, pour réapparaître en 1977 à Paris ?
À partir de ces disparitions, Annabelle Cayrol Josyane Chevalley proposent une reconstitution romanesque – plus vraie que nature – de la vie du peintre. À travers ses amis (dont le faux-monnayeur Farinet) et ses amantes (dont la duchesse de Castiglione), elles nous plongent dans le tumulte d’une quête d’absolu à la fois politique, amoureuse et artistique.
Un voyage plein de sensualité au cœur des passions du XIXème siècle.

COURBET L'INSOUMIS

« Courbet l’insoumis. » Extrait du roman, pages 118-119 d’Annabelle Cayrol et Josyane Chevalley en 2007 aux éditions Jacob-Duvernet.

«Un matin, Courbet entend Catherine, l’aubergiste, claironner :
- Farinet s’est échappé de prison ! On respire mieux avec cette bonne nouvelle !
- Était-il toujours à la prison de Martigny ?
- Evidemment ! Et comme d’habitude, il a réussi à s’échapper. Quel sacré chamois ! Caillet-Bois, de Sépibus, et Biolley, ces charognards, vont à nouveau perdre le sommeil.
- Qui sont ces gens ? demande Courbet.
- La police et un monsieur de Sion ! Vous les verrez sûrement, je parie qu’ils vont venir enquêter jusqu’ici !
- Ce n’est pas la compagnie de la police qui me manque ! répond Courbet, songeur.
De son côté, le faussaire Farinet, en cavale dans la région de Saillon, apprend qu’un peintre anarchiste français en exil s’est installé aux Moulins. Il connaît bien l’endroit, où Catherine l’a toujours accueilli avec amitié.
Un soir, alors que Courbet est en train de dîner, à l’auberge, un jeune homme narquois, à l’allure belle et farouche, fait irruption dans la salle à manger. Il s’installe à l’autre bout de la salle. Les deux hommes se dévisagent froidement.
Farinet devine qu’il s’agit du peintre Courbet. Courbet, lui, se demande quel est cet individu qui semblé si bien connaître les lieux, et la tenancière. »

FARINET NEWS - DECEMBRE 2007 - BLOG_22

FARINET’S NEWS
« LES SAISONNIERS DU RÊVE… » BLOG22
Un monde qui n’a
plus de temps pour l’inutile, le gratuit, le rêve est un monde qui
meurt…

*_ La presse (toutes les grandes chaînes françaises) s’est fait
l’écho de l’Exposition Gustave Courbet au Grand Palais à Paris. Plus de 200
œuvres exposées jusqu’à fin janvier. Présentation à cette occasion du roman de
Cayrol et Chevalley, édité à Paris et faisant la part belle à la rencontre
probable de Courbet et de Farinet à Saillon, roman nourri largement de nos
archives. L’exposition gagnera en 2008 le Metropolitan à New York. Bravo…
*_
Plusieurs ouvrages ont paru pour Noël sur Henri Dès, Maurice Béjart, l’abbé
Pierre, Danielie Mitteranci, Jacques Deschenaux, Clay Regazzoni. Ces ouvrages
font mention à travers textes et photos des liens qui unissent ces personnalités
à la Vigne à Farinet. Sympa non ?
*_ L’assemblée primaire de Saillon a
accepté d’accorder la bourgeoisie d’honneur au Dalaï Lama, comme elle l’avait
fait pour Jean-Louis Barrault et pour l’abbé Pierre, les deux autres
propriétaires de la Vigne. Quel cadeau…II va falloir tenter de faire revenir sur
place « L’océan de Sagesse », Prix Nobel de la Paix, pour le fêter comme il se
doit. Un beau défi…
*_ Deux bourses de 10.000 frs et 20 centimes sont en
réserve pour les sportifs en chaise roulante et pour les enfants « de l’abbé
Pierre ». On cherche un parrain pour la remise des chèques. Nana Mouskouri nous
a tout promis et a envoyé son fils au dernier moment. Fédérer nous a adressé un
E-Mail sympa pour nous féliciter et nous dire qu’il vient rarement en Suisse… Si
quelqu’un a une idée, il doit faire signe : Platini ? Kobi Kuhn ? Kofi Annan ?
Michel Leeb > Delon ? Ségolène Royal ? Contactés, ils nous , ont dit « oui…
oui… » via leurs amis, mais sans date ferme.
*_ Une équipe d’enthousiastes
rêvent de monter à Saillon le spectacle « Farinet » qui avait fait furie
derrière la cathédrale à Sion, il y a quelques années. Salle comble tous les
soirs durant des années. On avait animé le cœur de la capitale à la plus grande
joie de tous, surtout des touristes des stations. C’est une adaptation par
Pascal du roman de Ramuz. Textes, musique, mise en scène existent et peuvent
être revus. Les créateurs artistiques de l’époque, Catherine Sumi et Jacques de
Torrenté, de Genève, habitant actuellement le Valais, sont partant. Des amis
proches de la Commune, de la population, de La Bayardine, des encaveurs, de
l’Office du tourisme et des Amis de Farinet bien sûr sont motivés. Rien n’a été
décidé. Le cœur du village ne serait pas directement touché puisque ce spectacle
d’été, de plein air, aurait la Place des Remparts et la Tour Bayard pour décors.
A discuter… sans soulever aussitôt les ombres. Qu’en pensez-vous ?
*_ La
bouteille de Cécilia Bartoli avec la Maison Favre est très bien partie. Des amis
fidèles en ont écoulé des cartons entiers. Le prochain flacon sort au printemps
avec la vendange de Tom Lüthi, Gilles Vigneault, les greffés du cœur, les
Présidents du Coteau, la commune d’Anniviers, Zinédine Zidane (deuxième passage
à la Vigne), Alizée, Michel Delpech. C’est la Maison Bonvin à Sion qui fête en
2008 ses 150 ans qui va nous fournir le vin. Le vitrail choisi est celui de
L’Action. Vente à 25 Chf. Mille bouteilles seulement. On peut déjà réserver au
0041 27 322 62 69. Un cadeau original…
*_ Un portrait de Farinet commandé
vers 1875 à Courbet par un banquier valdotain a été découvert dans une antique
demeure de Saint-Léonard lors de travaux de fouilles, demeure acquise par hasard
par Eric Lehmann, commandant de la police vaudoise. C’est la meilleure…
*_ Le
cristal de roche qui passe pour être « le plus attractif des Alpes » ( 35 kilos,
déposé sur la Vigne à Farinet par les mineurs du Lötschberg, avec l’ultime
caillou de la dernière volée) est déposé jusqu’en mars à la Médiathèque de
Martigny, dans le cadre de l’exposition « Lötschberg, un tunnel et des hommes »
photographies de Bernard Dubuis. Pour des raisons de sécurité et vandalisme
possible, il sera mis en lieu sûr. Merci les mineurs de Ferden du Bas-Valais,
chef-lieu « Isérables ».
*_ Olivier Imboden, fils de Théo, a réparé le
vitrail de L’Ecoute sur lequel des imbéciles ont envoyé une décharge en pleine
nuit. Mille francs de dégâts. D’autre part, l’artiste, a commencé le tout
dernier vitrail (Le dernier… Promis). Le plus beau, il représente « L’Acceuil »,
« L’Hospitalité », « L’Etranger ». Farinet arrive au village et offre des fleurs
à la donzelle, sise au sommet de la tour. Une œuvre magistrale de Robert
Héritier. Le carton original appartient à la Maison Maye qui est d’accord de
nous aider» C’est le seul vitrail qui sera carré. Il est plus imposant. II va
tourner sur lui-même et sera posé à l’autre entrée du village, en collaboration
avec l’Etat et la Commune. Plusieurs amis se sont annoncé déjà pour le
financement. Aidez nous…
*_ Toujours aussi généreux et infatigable, Cyrille
Clerc, notre cinéaste, a réalisé plusieurs nouveaux DVD et cassettes. Il a mis
en boîte Michel Delpech, les opérés du coeur, Gilles Vigneault, l’Esposition
Ramuz-Farinet à Sion, portrait de Farinet découvert… chez la police etc. Ceux
qui s’intéressent doivent voir avec lui au 0041 79 640 48 34. Cyrille travaille
pour le rêve, à perte mais ses archives sont précieuses. Si personne ne
s’intéresse, il va finir par arrêter et c’est dommage. Plusieurs de ses œuvres
ont déjà fait la joie des médias suisses et étrangers, ainsi que l’Abbé Pierre,
Zizou, Béjart, Schumi et tant d’autres.
*_ Willy Trepp, champion cycliste, «
Le Farinet du Macadam », a terminé une nouvelle publication sur les étiquettes
et autres activités sous le titre « Les saisonniers du rêve », et celà avec la
complicité de Jean-Claude Campion pour l’illustration et Roger Zufferey pour
l’impression. Les intéressés doivent contacter Roger au 0041 27 322 46
44.

*_ D’autres champions « Les Farinet de l’Internet » tentent depuis
belle lurette d’animer à nouveau le site http://www.farinet.net/. En vain… Dommage car
on nous le réclame sans cesse, même de l’étranger. En attendant il faut voir le
Blog http://www.farinet.blogspot.com/
afin de formuler vos commentaires et réactions. Quelqu’un a-t-il une idée ?
Laurent Ruquier, recevant Jacques Vergès, vigneron de Farinet, se moque de
nous.... Allez les jeunes….

ADRESSE : FARINET CASE 120 CH 1913 SAILLON
SWITZERLAND
jc.campion@netplus.ch

Discours de Madame la Présidente Calmy-Rey

Monsieur le Président de la Confédération élu
Monsieur le Président du Conseil national
Mesdames et Messieurs les représentants des autorités fédérales, cantonales
et municipales
Chères Valaisannes et Valaisans
Mesdames et Messieurs
C’est un vrai bonheur d’accompagner mon collègue Pascal Couchepin, un vrai
bonheur pour moi, la Genevoise née en Valais. Car le Valais et Genève sont
proches, par leur indépendance d’esprit et par un certain goût de la
transgression. Il y a dans tout Valaisan et dans tout Genevois un frondeur qui
sommeille. Mais cette relative insoumission n’est pas négative, elle est au
contraire étonnante, stimulante, créative et féconde. Si nos deux cantons sont
très attachés au débat collectif, le ton n’est pas à la mollesse. Les débats
peuvent être vifs, passionnés et les avis tranchés. Nous n’attirons pas les
conformistes et les endormisseurs. D’ailleurs, entre Pascal et moi au Conseil
fédéral, c’est tantôt piquant, tantôt complice, mais jamais tiède.
J’y vois un excellent signe de santé pour notre démocratie. Rien n’est plus
inquiétant en effet qu’une démocratie timorée. Je crois nécessaire d’aimer
débattre, bien sûr dans le respect mutuel, la léthargie en démocratie finissant
toujours par des réveils douloureux. La léthargie édulcore les enjeux,
provoque le désengagement d’une population qui devient indifférente, repliée
sur elle-même puis, finalement, démunie face aux slogans simplistes des
démagogues.
Mesdames et Messieurs,
Un président valaisan succède à une présidente genevoise, un radical à une
socialiste, un ministre de l’intérieur à une ministre de l’extérieur, un grand
3/6
marcheur à une citadine, un défenseur des droits de l’homme à une
défenseuse des droits humains. Particularités donc. Reste que cette vigueur
dans les particularités n’enlève rien à notre souci commun de l’intérêt général,
à notre contribution commune à la vie du pays. C’est notre fierté de cultiver
nos différences, tout en nous inscrivant avec bonheur dans l’entité
confédérale. Nous sommes tous deux conscients de l’importance de servir nos
institutions, une forme d’organisation qui allie de manière pacifique des
différences de culture, de langue, de religion et de mode de vie. Cette
construction politique mérite que nous la servions avec engagement.
Une année présidentielle passe vite et c’est bien ainsi. Certains présidents de
la Confédération aiment à dire au soir de leur mandat qu’il est trop court, qu’il
faudrait prolonger la fonction pendant deux, trois ou quatre ans. Je ne suis pas
de cet avis. Notre système de rotation incarne profondément notre volonté
d’équilibre entre les diverses sensibilités politiques.
Nous avons la chance d’avoir des présidents qui passent – et parfois
repassent. Cher Pascal, je sais que tu n’as pas boudé ton plaisir à être « le
primus inter pares » en 2003 et que tu te réjouis – le mot est faible – de doubler
la mise dès le 1er janvier 2008. Mais, te contenteras-tu du doublement ?
N’aurais-tu pas des tentations de viser même la trinité présidentielle ? Comme
partisan de l’âge de la retraite à 67, ce ne serait pas inimaginable et, cher
Pascal, je peux t’assurer qu’à l’étranger nous passons encore pour des
présidents jeunes. En Afrique ou en Asie, même chez nos voisins directs du
Sud, 80 ans n’est pas un problème.
Mesdames et Messieurs
En ce qui me concerne, j’ai apprécié cette année de pouvoir aller à la
rencontre, par le contact direct, des Suissesses et des Suisses. La politique,
c’est bien sûr anticiper, réfléchir et décider. Mais c’est aussi savoir se mettre à
disposition, apprendre les espoirs et les soucis, les joies et les difficultés.
4/6
De ces rencontres avec nos concitoyens et concitoyennes, je voudrais dire
encore : la Suisse va bien statistiquement, ses indicateurs sont meilleurs que
ceux de nos voisins. Mais derrière les chiffres, la réalité est un peu différente :
l’écart entre riches et pauvres s’accroît, la classe moyenne souffre d’un
pouvoir d’achat qui s’érode. La mondialisation, les adaptations structurelles
inquiètent les Suissesses et les Suisses. Partout, il y a des personnes qui
peinent à joindre les deux bouts.
La politique n’est pas l’art de ne rien faire: « débrouillez-vous, saisissez les
chances qui s’offrent à vous et ça ira» n’est pas notre langage. Tous et toutes
n’ont pas les mêmes chances. Toi aussi, Pascal, tu as dû, jeune garçon, vivre
cette douloureuse expérience. La politique, en particulier le message
présidentiel, consiste à dire qu’un gouvernement est là pour écouter, rassurer,
protéger. Et nous devons prendre au sérieux cette insécurité sociale,
économique et identitaire qui se manifeste et agir.
La force de notre pays, Mesdames et Messieurs, c’est notre volonté d’équilibre,
équilibre social, équilibre entre les forces politiques, équilibre entre campagne
et ville. C’est en définitive, Mesdames et Messieurs, la volonté de vivre
ensemble et d’avoir des institutions communes. Car, enfin, comment définir la
suissitude dans un pays qui compte quatre langues officielles, vingt-six
cantons, quelque 2700 communes, dix partis représentés au parlement, une
pluralité de confessions et de religions ? C’est précisément cette capacité à
unir nos diversités. Une Suisse qui connaît des identités et des intérêts
différents, qui les respecte et qui les intègre. Une Suisse qui avance et qui
gagne dans une volonté commune de rechercher des solutions constructives.
La réalité suisse, ce sont nos quatre cultures, mais aussi de nombreux
« segundos et segundas», qui font la richesse culturelle et économique de la
Suisse.
J’ai essayé durant mon année de présidence d’incarner ces valeurs, cherché à
unir plutôt qu’à diviser, défendu l’image d’une Suisse ouverte et accueillante.
Je sais que le message de Pascal Couchepin ira dans la même orientation et je
me réjouis de cette continuité.
5/6
Notre philosophie institutionnelle pousse à la dépersonnalisation et à la
diffusion du pouvoir, pour tenir compte des différences. Après la dernière
campagne électorale et à l’aube de la législature, je veux rappeler avec une
certaine fermeté que notre système doit empêcher la domination de l’un des
sept conseillers fédéraux sur les autres, ou d’un parti politique sur les autres.
Notre système politique ne peut fonctionner que si chacun est d’accord de
travailler au bénéfice de l’ensemble. L’exercice est difficile et la précédente
législature a démontré qu’il n’est pas toujours réussi. Mais, en tout état de
cause, les Suissesses et les Suisses n’aiment pas les excès, les provocations
et les exclusions. Les élections au Conseil des États ont en effet démontré qu’il
faut être capable de rassembler pour obtenir une majorité. Il en va de même
pour gouverner.
Le parlement a élu hier un nouveau Conseil fédéral avec un message très clair:
que nous travaillions ensemble, dans le respect des institutions, dans le
respect des opinions de chacun et de chacune, pour rechercher des solutions
constructives aux défis qui se posent à notre pays. Et c’est bien ainsi.
Le système politique suisse, depuis la fin des années cinquante, a toujours
reposé sur une sorte de "modus vivendi". Cette stabilité a fait le succès de la
Suisse, sa prospérité économique, sa crédibilité à l'extérieur. Ces quatre
dernières années, la recherche du consensus a fait place à une culture
davantage portée sur le conflit, même au Conseil fédéral. Le parlement a voulu
mettre un frein à un style agressif qui ne sert pas durablement les intérêts du
pays. En Suisse, on ne fait pas de la politique avec des menaces. Tout n'est
pas permis en politique. La concordance n'est pas seulement une affaire
d'arithmétique, c'est un contenu, une attitude, la concordance c'est faire de la
politique en respectant les institutions et les adversaires. La concordance
continue à guider notre action.
La modification de la composition du Conseil fédéral qui est intervenue hier
nous rappelle à tous quelques grands principes: un conseiller fédéral ne peut
et ne doit pas être un chef de parti. Cette indépendance est indispensable si
l'on veut trouver des solutions de consensus. La collégialité n'est pas un mot
6/6
creux, elle doit rester un code de conduite qui guide notre manière de faire la
politique au sein du gouvernement.
La Suisse n'a rien à gagner d'un système politique fondé sur l'affrontement
permanent, qui aboutirait un jour à une rupture de la paix sociale, à la tentation
autoritaire et finalement à l'affaiblissement de la Suisse. Je veux croire après
ce qui s'est passé hier que nous sommes toutes et tous conscients de la
responsabilité qui repose sur nous ces quatre prochaines années.
Permettez-moi enfin de me réjouir de l'élection d'une troisième femme au
Conseil fédéral. C'est la première fois dans l'histoire du Conseil fédéral et c'est
une victoire importante pour toutes les femmes qui font de la politique en
Suisse. Le combat pour la parité à tous les échelons de la politique est long, il
subit des revers et des succès. L'élection d'hier est bien sûr le résultat d'un
choix politique important mais je suis sûre qu'à long terme on se souviendra
surtout de ce jour comme d'une grande victoire pour les femmes de ce pays.
Pour conclure : Je sais, cher Pascal, que tu n’aimes pas les leçons ou les bons
conseils : Moi non plus d’ailleurs. Mais juste une chose. Si tu ne sais pas
encore où passer le 1er août, tu sais que je connais un très bel endroit en
Suisse. Je te donne volontiers un coup de main pour préparer la fête !
Bonne présidence à toi, cher Pascal !
Excellente soirée à toutes et à tous !
Vive le Valais et vive la Suisse !

Discours de Michel Bréganti

A Michel Delpech.

Quand on s’appelle « Del pêche », on est forcément passionné par les fruits à noyau, passons alors au test des fruits à pépins. Nous en avons ici certains qui donnent d’excellents breuvages. Un en particulier que nous, Valaisans, avons sublimé à partir du raisin, une tradition incontournable : le vin. Alors Michel pourquoi pas la vigne… et pourquoi pas celle de Farinet.

Michel ! Bienvenue sur cette mythique colline hantée par l’esprit de Farinet réuni à ceux des grandes personnalités qui y sont venues pour célébrer cet homme épris de liberté et de justice bien qu’il ait été condamné comme faux-monnayeur. Vengeance d’un gouvernement jaloux car ses pièces avaient plus de valeur que les vraies.

« Tu étais bien chez Laurette » mais pour voir un peu plus loin, tu as accepté de participer aux travaux de la petite vigne qui si elle ne rapporte que quelques grappes, permet de venir en aide aux oubliés de la société et à l’enfance malheureuse.

Tu hantais « le Loir et Cher », maintenant tu connais la Salintze et le Rhône.

Tu avais dû faire ton horoscope avec Elizabeth Tessier (venue elle aussi sur la colline) car tu te prétendais vieux « Quand t’étais chanteur » en 1975. N’as-tu pas dit « J’ai soixante-treize ans » ? Et le pire : tu aurais pris le risque d’être « démodé pour un flirt » alors que tu fais toujours péter la baraque. Fallait pas être peureux !

Par contre, on peut mettre en doute tes qualités de chasseur quand « tu as vu passer les oies sauvages ». Etait-ce des oies des moissons ou des oies cendrées, voire des oies rieuses. Je pencherais pour ces dernières car elles ont dû bien se marrer en voyant ce drôle de chasseur.

Grâce à ton pèlerinage sur cette mythique colline de Farinet, dans 100 ans au moins, si les évènements suivent à la lettre tes prédictions zodiacales, tu te présenteras à la porte du paradis. Le grand Saint-Pierre te demandera : « Qui êtes-vous ? Quoi ? Qu’est-ce que vous dites ? Tu pourras lui répondre : « Je suis un Ami de Farinet et je suis monté sur la colline¨ ». Son ton changera et il déclarera : « Mais mon cher Michel entre donc, ta place est très proche du grand barbu du fond, juste entre l’Abbé Pierre et le Dalaï Lama. Tu pourras y brûler les planches et faire un feu d’enfer... au paradis

Bravo et merci Michel Delpech grâce à toi « Marianne sera toujours jolie… »

Michel Bréganti Ami de Farinet et admirateur de longue date.

Coup des Béliers à Saillon

Cher Pascal Thurre, chers amis de Farinet, chers concitoyens, chers militants jurassiens, chers invités et représentants de la presse,

Nous revoilà en ce lieu mythique. Nous revoici venus rendre hommage au grand homme. Salut Farinet, notre complice et notre ami ! C’est un immense honneur que de pouvoir te témoigner notre admiration. Tu es le courage face à la lâcheté, la grandeur d’âme contre la petitesse d’esprit, l’antidote à l’injustice. Croyais-tu que nous pourrions rester insensibles à ton exemple ? Si des hommes t’ont condamné, bien davantage t’ont absous, te portant au faîte de la solidarité humaine, au sommet de la légitime révolte des gens de bien. Des saints s’inclinent devant toi, de l’Abbé Pierre au Dalaï Lama, des poètes te vouent leur indéfectible amour, de Charles-Ferdinand Ramuz à Léo Ferré, des familiers des cieux te prêchent, d’André Frossard à Claude Nicollier. Le grand, l’incomparable Jean-Louis Barrault t’a « éternisé » à l’écran, et tant d’autres s’accrochent à ton amitié, si follement fiers de s’en croire dignes, acteurs, sportifs, aventuriers, explorateurs, femmes promises à la résurrection. Et nous, petites gens de Vellerat, « commune libre » que tu accueillis et rendis plus déterminée encore dans la défense de ses droits bafoués, que devrions-nous dire, sinon la félicité d’être de ton cercle, d’appartenir à ta famille, de pouvoir fraterniser avec tes intimes ?

Tes intimes. Je salue en notre nom à tous Pascal Thurre, l’infranchissable sentinelle qui veille sur ce haut-lieu de liberté, recueille l’ombre et la lumière de l’immortelle légende, protège le sol sacré, l’extirpe du sacrilège commun et l’érige en terre de pèlerinage. Reçois toute notre amitié, cher compagnon de liberté Pascal Thurre, et notre affection, à travers laquelle nous espérons atteindre le cœur de Farinet. Merci à toi, et qu’à jamais les hommes te soient reconnaissants de ceindre le meilleur des brigands d’une auréole unique, agréée de Dieu par l’ambassade de ses plus fidèles serviteurs ici bas, du fils d’Emmaüs à « l’océan de sagesse » du Tibet, en passant par la sœur de sang des chiffonniers du Caire.

Merci à vous tous de vous être joints à ce nouveau pèlerinage. Merci à ceux qui étaient là en 1995, au Conseiller national Pierre Kohler, l’alors président du Gouvernement jurassien, qui avait du courage, et à sa famille, merci à nos invités, au Valais, [je veux dire notre fierté d’être accompagné ce jour par deux des plus hautes personnalités politiques suisses, M. Christophe Darbellay, conseiller national et président du PDC suisse, M. Léonard Bender, vice-président du Parti radical suisse, tous deux amis du Jura ; de même je salue la participation particulièrement sympathique de M. Bernard Comby, ancien conseiller national et membre de la commission fédérale consultative, grâce à qui, je le dis, la commune de Vellerat doit d’avoir vu son destin jurassien s’accélérer, je remarque avec la même délectation la présence parmi nous ce matin de M. Marcelin Fumeaux, ancien maire de Saillon et de M. Charly Terrettaz, ancien maître professionnel qui, en 1995, faisait partie de la délégation accueillante lorsque notre conseil communal fit sa première visite à Farinet], merci aux gens de bonne volonté, [je me félicite de pouvoir vous signaler le fait singulier que Vellerat est représenté par trois anciens maires et son nouveau président, M. Stéphane Rötheli ], merci à vous tous qui nous faites le don de votre sympathie. Chargé de mission en tant que porte-parole de ma communauté villageoise, je veux dire notre joie d’être de cet équipage, de ce transport d’âmes et de corps vers la vigne où se cultive le breuvage sublime, le meilleur des vins qui soit donné de boire aux hommes de liberté et de bravoure ! Merci à vous tous de ce nouvel hommage rendu à Farinet, notre ami pour la vie.
Je me souviens de ces admirables paroles de Me Jacques Vergès, à l’occasion de la joute oratoire organisée le 29 septembre 2006 à Genève, en hommage à Me Dominique Poncet, le prince des avocats genevois décédé deux ans plus tôt. Et je ne résiste pas à vous les restituer, telles qu’elles ont été oralement dites par le célèbre homme de robe : « Notre maître, c’est lui, qui eut l’intuition qu’il fallait un procès, un grand procès de réhabilitation pour dresser la statue à laquelle à droit Farinet. » Il poursuivait : « Un homme politique français, protestant sévère, inspecteur des finances, eut cet éclair, cette intuition quand il déclarait : le numéro un des avocats va finir par faire canoniser le numéro un des faux-monnayeurs ! » Et de conclure par cet appel solennel et rempli d’émotion : « A vous de dresser la statue de Farinet, parce qu’elle est plus que jamais nécessaire dans un monde où tout est à vendre, l’honneur des hommes, la vertu des femmes ! Farinet dévalue l’argent, il en fait un instrument de plaisir qui est gratuit. Farinet dévalue l’argent, il en fait un instrument d’amitié qui est sans intérêts. Que la statue de Farinet, demain, recueille non seulement l’assentiment des curés, et des abbés, mais aussi des jeunes révoltés des banlieues qui incendient des voitures quand on les insulte, et de l’immigré sans papiers qu’on chasse de squat en squat ! »

Farinet, c’est aussi l’homme du Jura, de son légitime combat pour une juste indépendance, c’est aussi l’homme de Vellerat, de sa lutte honorable pour d’honnêtes droits fondamentaux, c’est encore l’homme du peuple jurassien sur son territoire ancestral, de sa marche vers le partage de souveraineté par ses deux parties aujourd’hui séparées, du remembrement de son pays historique, de sa réunification !

Nous avons apporté avec nous un morceau du Jura libre, une pierre du Blanc-Rocher, un brin de roc velleratien, heureux de descendre de son piédestal, de venir d’où il admirait la Vallée vadaise et, au-delà, embrassait du regard la patrie jurassienne, avec pour destin de rejoindre un jour un autre versant, aussi digne de l’admiration des hommes, pour y crier au visiteur, si elle avait le don de la parole : réjouis-toi mon frère de rejoindre cette demeure à ciel ouvert, là où se répand l’air des cimes d’importance. Sous son toit céleste règne le bonheur, sur son balcon s’offre le soleil ! Prends-les à pleine main, fais d’eux ton havre de paix et ton aire de repos ! Voilà ce qu’elle a envie de dire, voilà ce que je dis à sa demande. Elle vivra désormais heureuse ici, témoin de la montagne jurassienne, désormais valaisanne par adoption, libre de toute entrave jusqu’à la fin des temps !

Soyez tous remerciés d’être venus ici, pêcher aux entrailles de la montagne un surplus de force et de conviction, renouveler le serment pour la liberté et la dignité des hommes, la souveraineté des peuples, la justice et la beauté des choses.

Pierre-André Comte
Saillon, Vigne à Farinet, 20 octobre 2007

Discours du Président

Nobles Présidents, Cher Amis, A la lecture de cette invitation, j’ai été saisi d’un doute. Un doute d’apparence anodine, mais qui jour après jour enflait dans mon esprit, jusqu’à en infiltrer chaque neurone… Vont-ils l’annoncer me disais-je ? Vont-ils, à cette occasion, faire leur coming out. Déclarer leurs attirances réciproques. Et serais-je en ce jour : invité, garçon d’honneur, témoin ou officier d'état civil ?… Toujours ce doute et cette interrogation légitime qui grandissent ! Une chose est certaine ; ces quatre-là ont des atomes crochus. Le courant passe entre eux. Vont-ils alors, sur cette vigne symbolique, déclarer leur prochaine union ? Et cette invitation n’est-elle pas un faire-part déguisé, prélude à de belles et solennelles épousailles ? Du simple flirt, montera-t-on vers l’autel et unir 4 destinées ?… Mes incertitudes s’estompent peu à peu pour laisser la place à une belle évidence. Tout, absolument tout, les pousse les uns vers les autres. Une même identité, une même histoire, la même topographie, les mêmes problèmes et toutes les infrastructures, enfin presque, répétées 4 fois… Quel beau mariage cela ferait ! Quelle belle cérémonie ! Un mariage de passion certes, vos mines réjouies le confirment, mais un mariage de raison également. L’économie de la nouvelle cellule familiale en serait dynamisée, optimisée. On en parlerait partout et même dans le Matin, bien au-delà des frontières cantonales… Vous pensez : un mariage à quatre. Parlons dorénavant de « pacs » afin de ne pas nous attirer les foudres épiscopales… On se jurerait fidélité. On se promettrait amour et assistance. Il faudrait encore choisir un nom de famille commun. Comment allez-vous nommer cette nouvelle entité ? Aïe… Fricoter ensemble : oui ! Badiner, voire même mélanger les intimités : oui ! Mais de là à changer son nom ! Je sens ici poindre quelques résistances… Mais bon, l’amour fusionnel arrivera à endiguer ces courants réactionnaires contraires… L’amour ou la raison ? Une dernière chose encore. La nouvelle famille constituée, une seule et grande commune, il vous sera encore demandé de choisir un chef de famille. Et là messieurs les présidents, rappelez-vous que l’orgueil est le trépas programmé des couples. Qui des 4 pourrait être l’heureux élu, sans ombrager les trois autres. Le choix est cornélien. Avec votre permission, j’aurais un nom providentiel à vous souffler. Une personnalité avec une bonne expérience de la politique, enfant de la région, présentant bien. Bref le curriculum vitae idéalement adapté à la nouvelle fonction. C’est vous, maintenant qui creusez vos méninges. Et bien ne cherchez plus. L’homme providentiel est devant vous, en chair et en os… Sachez que dès le mois de mai, rentré dans le rang, je serai libre comme l’air… Quelle belle suite de carrière que celle de présider l’une des plus importantes communes du canton. Le coteau devenu aussi puissant et influent que les villes ! Voilà messieurs les présidents, les pensées que ce « faire-part » a fait fleurir dans mon esprit. Est-ce une vision prémonitoire ? Une utopie ? L’avenir nous le dira. Attachons-nous maintenant à tailler cette vigne et à ne pas laisser à ces trois ceps plus de cornes que tout futur épousé souhaiterait porter…

Farinet pour rêver et encore rêver

YVES ROSSI ou FARINET sur le GRAND CANYON - 2011

2013-03-11

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